À quelques jours d'accueillir l'Italie à Vancouver pour son duel de quarts de finale de la Coupe Davis, l'équipe canadienne s'est réunie à Montréal, au stade Uniprix, afin d'y tenir un mini-camp d'entraînement.

Frank Dancevic, Jesse Levine, Filip Peliwo, Peter Polansky et Vasek Pospisil se sont joints à l'entraîneur national Guillaume Marx et au capitaine canadien Martin Laurendeau pour trois jours d'entraînements, mais aussi pour parfaire l'esprit d'équipe.

«On veut se plonger dans l'ambiance de la Coupe Davis, se rassembler et s'acclimater aux conditions, puisque les joueurs viennent de disputer plusieurs tournois extérieurs, a indiqué Laurendeau. Comme il y avait un peu de temps entre le dernier tournoi et les quarts de finale, on trouvait important que les joueurs ne décrochent pas.»

Deux exceptions: Milos Raonic et Daniel Nestor, qui ont profité de quelques jours de congé en raison de leur horaire chargé.

Raonic, 16e raquette mondiale, affrontera le numéro 2 italien Paolo Lorenzi (59e). Andres Seppi (19e) disputera l'autre match de simple, contre Dancevic. Simone Bolelli et Fabio Foligno joueront le double, contre Nestor et Pospisil.

«On connaît bien leurs joueurs, ce sont des vétérans du circuit, a noté Laurendeau. Ce sont des joueurs issus du top-50, qui sont bien établis. C'est une équipe avec beaucoup de profondeur et qui, au classement, est mieux classée que nous.

«Mais il ne faut pas oublier que nous sommes très confiants en raison de notre dernière performance (contre l'Espagne) et qu'on joue dans de bonnes conditions, à la maison. Ça s'annonce pour être un week-end chaudement disputé.»

Le Canada a battu l'Espagne 3-2 au premier tour du Groupe mondial sur les surfaces rapides de l'aréna Thunderbird de l'Université de la Colombie-Britannique et c'est à cet endroit qu'il accueillera l'équipe italienne, du 5 au 7 avril prochain.

«Les spectateurs ont le droit de manifester autant qu'ils le veulent en Coupe Davis, contrairement à ce qui est toléré dans un tournoi de l'ATP. C'est pourquoi c'est si important de jouer à domicile dans cette compétition, a expliqué Laurendeau. C'est comme si vous demandiez au Canadien s'il préfère jouer sur la route ou au Centre Bell pour un match de séries. C'est un avantage qui est très important.

«Sur le circuit, la foule est plus neutre. Certains partisans vont favoriser un joueur ou l'autre, mais il n'aura pas l'appui d'un stade au complet, comme on le voit en Coupe Davis.»

Et le choix de Vancouver n'est pas que basé sur la récente victoire face aux Espagnols. Il y a un petit côté stratégique à toute cela.

«C'est certain que de jouer à Vancouver occasionne un plus long déplacement pour les Européens. Depuis le début de l'année, ils ont joué en Australie, ensuite des tournois en Europe, ils sont venus sur la côte est américaine et maintenant, ils doivent voyager sur la côte ouest. C'est certain qu'on en tient compte quand vient le moment de choisir le site.

«Mais c'est aussi parce qu'on a connu de belles performances là-bas. On a perdu contre la France l'année passée, mais avant que Milos ne se blesse, nous étions compétitifs. La dernière fois, on a vraiment offert une très belle performance du début jusqu'à la fin. Et le fait que la foule nous a appuyés comme elle l'a fait n'est sûrement pas étranger à ça. Surtout dans le match de Dancevic. C'est sûr que la foule l'a aidé à jouer le meilleur match de sa vie.

«La logistique fait aussi en sorte qu'on s'y retrouve: six ou sept semaines entre les deux tours, ça laisse peu de temps pour se trouver un nouvel endroit où on peut jouer à l'intérieur au mois d'avril. L'équipe est bien contente de retourner dans un endroit qu'elle connaît bien.»