C'est devenu une tradition annuelle. À la rentrée, Tennis Canada présente la nouvelle cuvée de son Centre national d'entraînement et l'équipe présentée mardi au Stade Uniprix est sans doute la plus ambitieuse depuis la mise sur pied du programme en 2007.

Chez les juniors, six filles et six garçons travailleront sous la direction du responsable du développement, Louis Borfiga, et de son personnel d'entraîneurs.

Les Québécoises Françoise Abanda (14 ans), Eugénie Bouchard (17 ans) et Kimberley-Ann Surin (17 ans), ainsi que l'Ontarienne Carol Shao (16 ans) sont de retour et accueillent les recrues ontariennes Gloria Liang (14 ans) et Charlotte Petrick (15 ans).

Bouchard est présentement cinquième du classement mondial junior et a déjà entrepris une carrière professionnelle. La saison prochaine, elle poursuivra son apprentissage chez les pros, tout en disputant les tournois juniors du Grand Chelem. La joueuse de Westmount travaille présentement avec l'entraîneur argentin Christian Kordasz, qui avait déjà travaillé à Aleksandra Wozniak, et elle bénéficiera également du support occasionnel de la Française Nathalie Tauziat.

Abanda, 21e junior au monde à seulement 14 ans, a aidé le Canada à prendre la deuxième place de la Fed Cup junior, la semaine dernière, malgré une blessure. Elle devrait faire ses débuts professionnels à la fin octobre au Challenger de Saguenay.

Chez les garçons, Filip Peliwo (17 ans), de Vancouver, est le mieux classé avec un 54e rang mondial chez les juniors. Les Québécois Hugo Di Feo (16 ans) et Samuel Monette (17 ans) ont conservé leur place, tout comme l'Ontarien Filip Obucina (16 ans). L'Ontarien Edward Nguyen (17 ans) revient au bercail après une saison en Floride, tandis que l'Ontarien Brayden Schnur fait ses débuts au CNE.

Réputation croissante

Le Centre est devenu l'an dernier la base de l'«équipe canadienne» pro, une structure qui réunit la plupart des athlètes canadiens classés parmi les 250 meilleurs professionnels tant chez les hommes que chez les femmes. Les entraîneurs Sylvain Bruneau et Simon Larose (femmes), Martin Laurendeau et Fréderic Niemeyer (hommes) disposent ainsi de moyens supplémentaires pour encadrer les joueurs et on a vu l'efficacité du système avec les succès de Milos Raonic, Rebecca Marino ou Vasek Pospisil.

Si les blessures finissent par épargner les Québécoises Stéphanie Dubois et Aleksandra Wozniak, le Canada pourrait se retrouver bientôt avec pas moins de cinq joueurs dans les top 100 de l'ATP et de la WTA.

Borfiga a d'ailleurs insisté mardi sur la réputation croissante de nos athlètes sur la scène mondiale, rappelant qu'on a montré le Canada lors du dernier congrès de la Fédération internationale de tennis (ITF) comme la nation où l'on retrouve les meilleurs espoirs. Une belle validation, une source de motivation, mais aussi une pression supplémentaire pour les joueurs juniors qui l'écoutaient.