Le Canada pourrait retrouver le Groupe mondial de la Coupe Davis pour la première fois depuis 2004, ce week-end, alors que son équipe dispute un barrage décisif à Ramat Hasharon, en Israël.

«Cela fait sept ans qu'on attend cela et tout le monde est très excité d'être ici», a confié le capitaine canadien Martin Laurendeau, tard hier, après une autre longue journée de préparation et d'obligations protocolaires.

Avec le retour de son meilleur joueur, Milos Raonic (31e mondial), l'éclosion d'un deuxième excellent joueur de simple, Vasek Pospisil (124e), et la présence rassurante du vétéran Daniel Nestor en double, les Canadiens partent favoris dans cette rencontre trois de cinq.

À 20 et 21 ans, Raonic et Pospisil n'ont toutefois pas une grande expérience de cette compétition très exigeante et Laurendeau préfère rester prudent à quelques heures des premiers simples.

«Milos est avec nous depuis samedi et il s'est entraîné comme les autres, a noté le capitaine. Il ne ressent plus aucune douleur à la hanche, mais il doit évidemment retrouver sa forme physique.

«Vasek est sûrement notre joueur le plus en forme présentement après d'excellentes performances récemment à la Coupe Rogers puis à l'US Open. Il devra toutefois être au meilleur de sa forme ce week-end. L'équipe d'Israël a toujours bien réussi en Coupe Davis, avec une demi-finale en 2009.»

Israël tente également de réintégrer le Groupe mondial cette saison, après y avoir passé trois saisons entre 2007 et 2009. L'équipe ne mise que sur un seul joueur du top 100, Dudi Sela (96e), qui présente une fiche de 14-11 en Coupe Davis. Amir Weintraub (182e) n'a disputé qu'un seul match pour son pays. En double, Jonathan Erlich (49e) et Andy Ram (31e) forment toutefois un excellent duo.

«Le classement de leurs joueurs ne veut rien dire ici, a averti Laurendeau. Ils ont souvent battu des équipes bien mieux classées et bénéficient chez eux de l'appui d'une foule très enthousiaste.

«Cela dit, l'adaptation s'est faite très facilement pour nous. La surface et les balles sont les mêmes qu'à la Coupe Rogers ou à l'US Open. La température est identique à ce que les joueurs ont connu cet été. Tout se passe vraiment bien et on a hâte de jouer les premiers matchs.»

Le Canada s'est qualifié pour ce barrage en défaisant l'Équateur 3-2 en finale de la zone Amérique 1, en juillet à Guayaquil. Ivan Lendara et Julio Cesar Campozano avaient placé les hôtes en avant 2-0 en remportant les deux premiers simples, mais les Canadiens étaient revenus en force pour remporter les trois matchs suivants.

Frank Dancevic

Nestor et Pospisil s'étaient imposés en double, puis Pospisil et Philip Bester (appelé en relève de Raonic) avaient scellé la qualification du Canada en remportant les derniers simples.

C'est à cette occasion que Frank Dancevic avait décliné l'invitation de Martin Laurendeau, une décision qui l'a ensuite privé d'un laissez-passer à la Coupe Rogers et qui pourrait bien signifier la fin de sa carrière en Coupe Davis.

«Frank a décidé que la Coupe Davis ne figurait plus à son agenda cette année, a insisté Laurendeau. C'est sa décision et son absence n'a rien à voir avec ce qui s'est passé à la Coupe Rogers.»

Laurendeau a donc fait appel au Torontois Peter Polanski (573e), un vétéran de la Coupe Davis, qui a glissé au classement cette année, mais qui a souvent bien fait dans cette compétition et qui n'a jamais refusé de représenter son pays.