La Belge Kim Clijsters s'est qualifiée pour la finale de l'US Open de tennis en battant en demi-finale l'Américaine Serena Williams, N.2 mondiale et tenante du titre, 6-4, 7-5 samedi à New York sur un point de pénalité qui a fait basculer la fin de match dans la confusion.

La Flamande rencontre dimanche pour le titre la Danoise Caroline Wozniacki (N.9), qui a dominé la Belge Yanina Wickmayer (50e mondiale) 6-3, 6-3.

La rencontre entre Clijsters et Williams s'est terminée de la plus étrange façon et dans la controverse, sur un point de pénalité infligé à l'Américaine qui a en fait servi de balle de match.

A 5-6, 15-30, La cadette des soeurs Williams a servi une deuxième balle avec le pied sur la ligne de fond, ce qu'une juge de ligne a signalé à l'arbitre principal pour sanctionner une double faute.

Le score était donc de 15-40, soit balle de match, quand Serena s'en est prise deux fois verbalement à la juge de ligne, s'approchant à quelques mètres d'elle en hurlant. La juge est alors allée reporter les propos tenus à l'arbitre principal, qui a appelé l'arbitre superviseur du tournoi.

Celui-ci a signifié à l'Américaine un deuxième avertissement, pour «conduite anti-sportive», qui a entraîné la perte du point et donc du match. Williams avait en effet écopé d'un premier avertissement plus tôt dans le match en cassant sa raquette par terre dans un geste de rage après un point perdu.

Les mots prononcés par Williams à la juge de ligne n'ont pas été audibles à la télévision ni sur le court mais l'Américaine s'est défendue lors de la rapide discussion entre les arbitres et elle-même. «Je n'ai jamais dit que j'allais vous tuer !», a-t-elle répété à l'endroit de la juge de ligne.

Une fois sa sanction prononcée, Williams est allée serrer la main de Clijsters qui faisait signe qu'elle ne voulait pas finir comme ça.

«Je me préparais pour la balle de match, a dit la Belge. J'ai vu Serena parler à la juge de ligne, je n'ai pas compris».

En conférence de presse, l'Américaine n'a pas voulu expliquer ce qu'elle avait dit à la juge de ligne: «Je ne me suis jamais battu de ma vie, pourquoi menacerais-je quelqu'un?»