Le président du circuit de la WTA a jugé regrettable la décision des Emirats arabes unis de priver de visa une joueuse de tennis israélienne qui devait disputer le tournoi de Dubaï et l'épreuve pourrait disparaître du calendrier.

L'absence de Shahar Peer pourrait être très préjudiciable pour le pays, qui n'a pas de relations diplomatiques avec Israël et qui cherche à devenir un haut lieu du sport. Le président de la WTA a ainsi annoncé que le tournoi de Dubaï risquait d'être retiré du calendrier international.

Larry Scott a déclaré dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press que l'interdiction de jouer prononcée contre Shahar Peer pourrait avoir des répercussions au-delà de l'univers du tennis, car elle va à l'encontre du principe selon lequel le sport et la politique ne doivent pas interférer.

Selon lui, la WTA doit maintenant réfléchir «aux types de sanctions qu'il sera approprié de prendre à la lumière de ce qui s'est passé, et notamment la question de savoir si oui ou non le tournoi a sa place au calendrier l'an prochain.»

«Mademoiselle Peer a obtenu le droit de jouer ce tournoi et c'est regrettable que les EAU l'aient privé de ce droit», avait-il dit plus tôt, dans un communiqué publié dimanche à la suite de la décision des EAU de rejeter la demande de visa.

Scott avait ajouté que la WTA était «profondément déçue» par la décision de mettre à l'écart la 48e mondiale du tournoi ATP et WTA.

«Toutes les joueuses soutiennent Shahar. Nous sommes toutes des athlètes et nous soutenons le tennis, a déclaré Venus Williams. Les joueuses doivent être unies et soutenir le Tour quelle que soit sa position dans cette affaire.»

«Je n'aime vraiment pas que le sport soit mélangé à la politique», a jugé la tenante du titre à Roland-Garros, la Serbe Ana Ivanovic.