L'Etat togolais a porté plainte à Paris pour «acte de terrorisme» contre un mouvement rebelle du Cabinda, dont le chef est français, après l'attaque contre l'équipe de football du Togo en janvier en Angola avant la Coupe d'Afrique des nations, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Cette plainte avec constitution de partie civile vise le groupe rebelle du Cabinda, le Flec-PM (les Forces de Libération de l'Etat du Cabinda/Position Militaire) qui avait revendiqué l'attaque contre le bus transportant l'équipe togolaise. La plainte vise aussi la Confédération africaine de football (CAF) et son président Issa Hayatou, a précisé cette source.

Les chefs de cette plainte, déposée par le Togo et les ayants-droits des deux personnes tuées au cours de l'attaque du 8 janvier, sont notamment «actes de terrorisme», «assassinats et complicité d'assassinats», «atteinte involontaire et volontaire à la vie d'autrui» et «exposition d'autrui à des risques de mort et blessure».

Il reviendra à la justice française de déterminer si elle a une compétence pour enquêter sur cet attentat qui n'a pas fait de victime française, a précisé la source judiciaire.

Le parquet de Paris a ouvert parallèlement une enquête préliminaire mi-janvier pour «apologies d'actes de terrorisme» après les propos du Français originaire du Cabinda, Rodrigues Mingas, secrétaire général du mouvement rebelle Flec-PM, qui avait déclaré que les armes allaient «continuer à parler» après cette attaque.

Le bus transportant la délégation togolaise à la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2010) dans l'enclave angolaise de Cabinda avait été mitraillé le 8 janvier par des séparatistes, faisant 2 morts parmi ses membres.

La Confédération africaine (CAF) a décidé samedi de suspendre pour deux Coupes d'Afrique des nations le Togo, qui s'était retiré de la CAN-2010 sur décision gouvernementale à la suite du mitraillage de sa délégation.