Le Real Madrid s'est incliné à Dortmund (2-1), sa première défaite européenne de la saison qui relègue le champion d'Espagne à la 2e place du groupe D derrière son vainqueur du jour, mercredi, lors de la 3e journée de la Ligue des champions.

Dortmund a fait respecter la tradition allemande selon laquelle le Real n'a gagné qu'une seule fois en désormais 24 matches outre-Rhin en Ligue des champions, après la défaite l'an dernier au Bayern Munich en demi-finales aller.

Déjà distancé en Liga par Barcelone (4e à 8 pts), le Real se trouve désormais en délicatesse dans son parcours européen où l'objectif «est la Ligue des champions pas l'Europa League», avait bien insisté la veille le coach Mourinho.

A l'opposé, le Borussia a montré qu'il avait parfaitement digéré sa défaite contre Schalke samedi et qu'il pouvait rêver compenser ses déboires en Bundesliga (4e à 12 pts du Bayern) par une aventure en C1.

Le champion d'Allemagne a crânement défendu ses chances d'entrée de jeu, alternant avec un pressing haut agressif et prudence face aux combinaisons et accélérations des Cristiano Ronaldo-Di Maria et Özil.

Aux gestes techniques des Madrilènes, les Allemands répondaient par une rage de vaincre qui les poussaient indéniablement vers le but adverse. La sortie prématurée de Khedira touché (20e, remplacé par Modric) se faisait immédiatement sentir côté madrilène et Casillas était à la parade sur une frappe de Kehl (27e) avant de jouer des poings dans sa surface.

Casse-tête

Chaud chez les Blancs, qui avaient du mal face à un Götze très inspiré pour son retour de blessure! Et sur une perte de balle de Pepe, Kehl lançait idéalement Lewandowski qui se désaxait pour placer sa frappe au premier poteau (1-0, 36e).

Une joie de courte durée. Deux minutes seulement. Le temps pour Özil de lancer Ronaldo qui prenait de vitesse la défense pour venir lober le gardien (1-1). Avec son 5e but européen de la saison, «CR7» en Ligue des champions permettaient aux hommes de Mourinho de rentrer plus serein au vestiaire.

Mais la reprise montrait que l'égalisation n'avait rien enlevé à la volonté et au courage des Jaune et Noir. Et notamment Götze, véritable casse-tête pour les Merengue. Après une frappe détournée par Casillas, le petit genie plaçait une accélération pour entrer dans la surface et centrer sur Schmelzer qui tentait avec succès une reprise dans le petit filet (2-1, 64).

Les hommes de Jose Mourinho essayaient de pousser pour accrocher au moins le nul mais se montraient trop brouillons et maladroits dans le dernier geste. Et ils restaient confrontés aux percées déterminées des Reus et Götze, le portier Weidenfeller effectuant quelques gestes salvateurs.

Tout au courage, les Jaune et Noir tenaient jusqu'au coup de sifflet final plongeant leurs illustres adversaires dans le doute.