La sixième tentative n'a pas été la bonne pour l'Impact, qui, malgré le premier but de Jack McInerney, a dû se contenter d'un match nul de 1 à 1 contre le Fire de Chicago, hier, au Stade olympique. Sans la moindre victoire depuis le début de la saison, les Montréalais restent toujours embourbés en fin de classement.

Avec seulement deux tirs cadrés, la performance contrastait surtout avec celle de la semaine précédente, devant les Red Bulls de New York. « Lors des autres matchs, j'avais senti beaucoup d'énergie, on contrôlait le tempo et on obtenait beaucoup d'occasions. Le niveau d'engagement et d'énergie n'était pas, là cette fois, a lancé Frank Klopas. C'est quelque chose que je n'arrive pas à expliquer. La semaine d'entraînement a pourtant été bonne. »

Comme prévu, l'entraîneur montréalais a titularisé McInerney au côté de Marco Di Vaio dans un schéma en 4-4-2 qui n'a pas vraiment convaincu. Il a fallu 24 minutes pour voir une première bonne combinaison entre les deux hommes lorsque l'Italien a lancé son nouveau coéquipier plein axe. Le ballon, trop long, a cependant abouti dans les bras de Sean Johnson.

Jusqu'à la 43e minute, McInerney a dû se contenter de longs ballons adressés sans conviction. Di Vaio, dos au but, a alors brisé cette tendance avec une remise à une touche de balle. L'Américain a pris de vitesse Jhon Kennedy Hurtado avant de tromper Johnson. Quelques secondes plus tard, la nouvelle acquisition de l'Impact a bien failli rendre la pareille à Di Vaio, mais son centre a été dégagé en corner.

Sa deuxième mi-temps, il l'a passée sur le côté gauche pour une auto-évaluation finale sans appel. « À part le but, je n'ai pas bien fait du tout, a estimé McInerney. J'ai perdu trop de ballons en première période et je ne l'ai pas beaucoup touché par la suite. Je suis assez déçu. »

« Certains moments ont été bons entre lui et Di Vaio, mais cela va s'améliorer avec le temps, a ajouté Klopas », regrettant les nombreux ballons aériens qu'ils ont eu à négocier.

Lents débuts

Pendant une grande partie du match, les 19 313 spectateurs ont dû lutter fort pour ne pas bâiller à se décrocher la mâchoire. Felipe, d'une belle volée à 20 mètres, a été le premier à briser la monotonie ambiante (12e). Le Fire, de son côté, aurait pu trouver la faille en passant trop facilement sur le côté gauche de la défense montréalaise (36e). En moins d'une minute, Jeff Larentowicz et Patrick Nyarko auraient pu ouvrir la marque suite à des centres venant de ce flanc. La maladresse du Fire puis un arrêt de Troy Perkins ont cependant sauvé l'Impact.

Klopas a changé sa recette à la mi-temps avec les entrées d'Hassoun Camara et de Patrice Bernier. Ce double changement, qui a permis de remodeler le couloir gauche (Miller-McInerney), visait à consolider un milieu qui a particulièrement souffert en première période.

Quelques minutes de flottement défensif, du côté montréalais, ont cependant conduit à l'égalisation de Quincy Amarikwa sur un corner (55e). Par la suite, les deux équipes se sont échangé plusieurs occasions sans parvenir à les concrétiser.

En conclusion, le principal élément positif a été la performance de Karl W. Ouimette, à qui Klopas a fait l'accolade dans le vestiaire, après le match. « C'est gratifiant. Tu t'entraînes fort, chaque jour, pour te faire valoir sur le terrain. Cela fait du bien d'entendre que le coach a été content et il faut juste faire mieux la prochaine fois », a indiqué le jeune défenseur québécois.