La pause de deux semaines n'aura donc pas été bénéfique pour l'Impact. Des erreurs individuelles et un manque d'opportunisme sur ses quelques occasions lui ont été fatales, samedi à Columbus. Résultat? Une défaite logique de 2 à 0 face au Crew.

« Ce qui me déçoit le plus, c'est que l'on a commencé le match trop timidement, a lancé Mauro Biello qui gérait le match en l'absence de Marco Schällibaum, suspendu. Il ne faut pas commencer comme ça sur la route. Durant les 20-25 premières minutes, on a été timide, on a fait des erreurs et on était deuxième sur le ballon. »

Il n'a fallu qu'un tiers de match pour comprendre que l'Impact n'était pas dans un bon soir face à un adversaire qui avait décidé de presser très haut. Et si le onze montréalais a souvent bien absorbé cette pression, en 2013, il a, cette fois, craqué à deux reprises dans les 22 premières minutes.

Après un premier duel perdu par Matteo Ferrari, puis un tacle d'Hassoun Camara sur Dominic Oduro, Matias Sanchez a profité de la règle de l'avantage pour hériter du ballon dans l'axe et tromper Troy Perkins. Le tir de l'Argentin a été contré par Jeb Brovsky avant d'entrer dans le but (6e minute). 

Si Sanchez a planté la première banderille, Federico Higuain et Dominic Oduro se sont occupés du reste. Tout au long de la rencontre, l'Impact a eu de nombreuses difficultés à ralentir l'Argentin - qui bénéficie d'une grande liberté - et le Ghanéen dont la rapidité est bien connue. Les deux hommes se sont bien trouvés, à la 16e minute, mais Perkins a dévié la tête d'Oduro en corner. Il est revenu à la charge, six minutes plus tard en dépossédant Collen Warner du ballon, à 35 mètres du but, pour ensuite battre Perkins. Les deux hommes ont aussi allumé quelques flammèches en deuxième mi-temps.

« On a donné trop d'espaces à Higuain et Oduro, a regretté Biello. On en a discuté avant le match et à la mi-temps, mais il manquait peut-être d'agressivité pour priver ces deux joueurs-là d'espaces. Ils nous l'on fait payer. » 

Maladresse sur le peu d'occasions

L'Impact a mis plus de 25 minutes avant de trouver son rythme de croisière habituel malgré un trou béant entre les milieux axiaux et les joueurs offensifs, Au cours de la première mi-temps, les Montréalais ont même eu quelques occasions, mais ont péché dans la finition. C'est surtout le cas d'Andrew Wenger qui a réalisé de bons appels et récupéré des ballons intéressants dans le camp adverse. Sauf que son dernier geste a été bloqué par le gardien Andy Gruenebaum (20e) ou été envoyé au-dessus du cadre (45e). Le remplacement de l'Américain, qui a connu un match difficile, par Daniele Paponi était une évidence.

« Andrew un attaquant et il a su créer des occasions, a positivé Biello. Je serais plus déçu s'il n'avait obtenu aucune occasion. Il a fait des appels, il a été dangereux et, avec un peu plus de chance, il aurait pu marquer un but qui changeait tout. Il ne faut pas qu'il baisse la tête, les buts vont arriver. »

L'Impact a certes eu la possession du ballon en deuxième mi-temps, mais pas forcément là où cela compte. Bien peu de mouvements ont fonctionné dans le dernier tiers si bien qu'aucune frappe n'a été cadrée lors des 45 dernières minutes. Même les entrées d'Andrea Pisanu et de Blake Smith n'ont pas apporté de solutions contre le Crew que l'Impact n'a jamais battu dans l'Ohio, en trois occasions.