Il était tout juste passé 18h hier soir quand La Presse a joint John Limniatis. L'entraîneur et toute son équipe étaient à l'aéroport de Miami, entre deux vols du long voyage de retour de Tegucigalpa, au Honduras. L'équipe devait atterrir à Montréal en fin de soirée.

Entre deux matchs, l'Impact passe sa vie dans les valises et dans les aéroports. Et, assez curieusement, ça réussit plutôt bien à l'équipe.

 

La troupe de Limniatis n'a perdu que trois des 16 derniers matchs - disputés, faut-il le rappeler, sur une période de 43 jours.

Difficile d'avoir un meilleur élan au moment où l'Impact entreprend ce soir, au stade Saputo, la demi-finale de l'USL contre les Whitecaps de Vancouver.

Il faut s'attendre à des matchs aussi intenses que contre les Sounders de Seattle, en fin de semaine dernière. «Avec Vancouver et Seattle, c'est une rivalité très semblable, a dit Limniatis. On a joué cinq fois contre Vancouver cette saison et nous nous connaissons très bien.»

Bien sûr, Limniatis a admis sans hésiter que «l'avantage des jambes fraîches» va à Vancouver.

«Ce sera encore une tâche difficile pour nous de passer ce tour, mais on a franchi tous les obstacles cette saison, a noté Limniatis. Ça va continuer comme ça.»

L'entraîneur des Whitecaps, Teitur Thordarson, est bien conscient du calendrier dément de l'Impact. Mais il a assuré que son équipe ne comptera pas trop sur la fatigue de l'adversaire.

«Nous ne pouvons certainement pas nous fier à de telles choses. Nous devons nous concentrer sur ce que nous avons à faire et laisser les Montréalais penser à ce qu'ils ont à faire de leur côté.»

Brown et Di Lorenzo absents

Roberto Brown, double marqueur dans la victoire de mercredi contre le CD Olimpia, devrait laisser sa place ce soir à Peter Byers. Brown a joué un match complet et aura droit à un repos.

«Il a très bien fait, il était très motivé mercredi, a dit son entraîneur-chef. C'était une très bonne performance de sa part et on en avait besoin.»

Leonardo Di Lorenzo ne devrait pas jouer non plus ce soir. Atteint au coude dans un duel aérien au cours des dernières minutes du dernier match, Di Lorenzo a une coupure au-dessus de l'oeil droit. Il pourrait aussi avoir subi une légère commotion cérébrale. Il doit rencontrer les médecins aujourd'hui.

Limniatis finaliste

Par ailleurs, Limniatis est finaliste pour le titre d'entraîneur de l'année dans l'USL. L'autre candidat est Colin Clarke, qui dirige les Islanders de Porto Rico.

«C'est un bel honneur, mais je pense que Clarke va gagner, a dit Limniatis. J'ai voté pour lui!»

Depuis que Limniatis a pris la place de Nick De Santis derrière le banc de l'Impact, l'équipe a présenté une fiche de 10-6-4 en saison régulière, passant du fond du classement au troisième rang.

L'attaque montréalaise est passée d'une moyenne de 0,60 à 1,35 but par match.

Grands succès de l'Impact et de l'USL

Les résultats exceptionnels s'accumulent, cette saison, pour l'Impact. Encore mercredi, le club montréalais est allé battre sur son terrain le club le plus titré du Honduras, le CD Olimpia. Le gain de 2-1 a placé l'Impact (2-0-1, sept points) dans une position enviable à la mi-tournoi de la Ligue des champions de la CONCACAF.

«C'est une autre grande victoire dans l'histoire du club, a dit Limniatis. On continue à progresser dans la compétition. Mais les trois matchs qui restent seront tout de même énormément difficiles.» Les Islanders de Porto Rico, que les Montréalais pourraient retrouver en finale de l'USL, ont quant à eux obtenu un nul de 2-2 mercredi contre le CSD Municipal du Guatemala. Ils restent eux aussi invaincus. Pendant ce temps, les deux clubs de la MLS n'ont remporté aucune de leurs parties.