Lionel Messi. Tout simplement.

D’accord. Depuis son arrivée en MLS, l’Argentin est celui sur qui tous les regards sont rivés, et avec raison. Il a marqué lors de tous ses matchs sur le continent nord-américain.

Samedi soir, lors de la finale de la Coupe des Ligues contre le Nashville SC, il l’a fait de nouveau. Cette fois, grâce à une frappe enroulée de l’extérieur de la surface devant quatre défenseurs. Le cuir est ensuite allé rejoindre la partie supérieure. Un autre coup de génie.

Or, le héros du match pour l’Inter Miami a été le gardien Drake Callender. En plus de ses multiples parades tout au long des 90 minutes pour forcer la tenue d’une séance de tirs au but, il a été le réel messie de cette finale. Son moment de gloire est survenu lors du 11e tour de la séance de tirs au but.

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Drake Callender

Après que tous les joueurs eurent tiré, les portiers s’affrontaient. Le gardien de l’Inter Miami a envoyé sa puissante frappe dans le haut du filet puis a stoppé celle de son homologue, signalant la fin de la rencontre. Verdict : une victoire de 1-1 (10-9 aux t.a.b.) pour Miami et le premier trophée de son histoire.

Miami, de zéro à héros

Lorsque Lionel Messi a décidé de s’engager avec l’Inter Miami, le club était au dernier rang du circuit. C’est toujours le même constat depuis. La raison est simple, le septuple lauréat du Ballon d’Or a uniquement participé à cette Coupe des Ligues, un tournoi estival organisé par la MLS et le championnat mexicain pour dynamiser la saison.

Sauf que si on se fie aux performances de ce tournoi, l’Inter Miami semble invincible. Et même s’il ne reste qu’une douzaine de matchs devant le club et que la route vers les séries éliminatoires ne tient plus qu’à quelques pourcentages basés sur des miracles, ce scénario est drôlement réaliste.

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Champions de la Coupe des Ligues

L’Inter Miami a signé des victoires écrasantes, où le club de David Beckham a inscrit un minimum de trois buts contre tous ses rivaux de la MLS – outre cette finale. C’est un peu ce qui a marqué le parcours de l’Inter Miami lors de ce tournoi.

En fait, en sept matchs de Coupe des Ligues, Miami a inscrit autant de buts que lors de ses 22 matchs de saison (22). Lionel Messi, ses copains du FC Barcelone qui l’ont rejoint, soit Sergio Busquets et Jordi Alba, ainsi que d’anciens quidams comme Robert Taylor ont lancé Miami vers un statut quasi inatteignable.

À l’exception de cette finale.

Le « M » dans le sigle MLS ne signifie pas encore Messi

Après avoir humilié l’une des puissances de la MLS, l’Union de Philadelphie, dans son propre domicile, on pouvait se demander si l’Inter Miami pourrait être, un jour, vaincu.

Sans avoir triomphé, Nashville s’est montré plus qu’un digne adversaire. En fait, les joueurs locaux ont eu l’ascendant sur les visiteurs une bonne partie de la rencontre. Ils ont fait fi de ce but surhumain de Messi et ont ensuite dicté le rythme de l’affrontement en neutralisant l’attaque de l’équipe floridienne.

En fait, Sam Surridge et Hany Mukhtar ont chacun eu des chances en or pour donner les devants à Nashville, mais se sont tous les deux butés à un Callender en grande forme.

Au terme de ce tournoi, ponctué du fait saillant des dix buts de Messi, on retiendra que oui, par moments, les défenses de la MLS peuvent se saborder de façon spectaculaire. Par contre, ce qui marque l’esprit, c’est que seulement huit mois après avoir été désigné meilleur joueur de la Coupe du monde, Lionel Messi est encore capable de faire de la magie sur un terrain de soccer comme presque personne avant lui.

Que ce soit ici ou ailleurs, il est un champion.