Ce vendredi, c’est le début de la saison favorite des férus du ballon rond, celle où il est possible de se lever à 7 h, un dimanche matin, pour regarder un doux affrontement entre Burnley et Crystal Palace. C’est aussi la période de l’année où le calendrier des championnats européens chevauche celui de la MLS. Tour d’horizon des cinq grands championnats européens et de leurs intrigues.

La quête de dynastie pour Manchester City

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Manchester City a remporté cinq des sept titres depuis l’entrée en poste de Pep Guardiola (au centre) à la tête de l’équipe.

Domination. C’est le mot qui résume le passage de Pep Guardiola à la tête de Manchester City jusqu’à présent. Les Cityzens ont remporté cinq des sept titres depuis son entrée en poste. Non seulement le championnat anglais est sous le joug de la machine dirigée par le pilote espagnol, mais elle ne semble pas ralentir. L’an dernier, City s’est facilement débarrassé d’Arsenal en fin de saison et a, enfin, mis la main sur un titre de la Ligue des champions. Cette saison, il visera un quatrième championnat d’affilée – ce qui serait une première dans l’histoire de la Premier League. Une formation plus expérimentée et surtout plus étoffée d’Arsenal ainsi que Liverpool et Manchester United tenteront de s’y opposer.

Le PSG aura une cible dans le dos

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Neymar, attaquant vedette du Paris Saint-Germain, a demandé de poursuivre sa carrière dans de nouvelles couleurs.

Parfois, il est difficile d’évaluer l’été d’un club avant de voir les recrues sous leurs nouvelles couleurs. Par contre, on n’aura pas besoin d’attendre pour comprendre que la saison morte du Paris Saint-Germain fut une catastrophe. D’abord, il a perdu Lionel Messi, le favori pour le Ballon d’Or 2023. Ensuite, il est en litige avec son attaquant vedette Kylian Mbappé, qu’il tente de vendre à tout prix. Finalement, le joueur le plus cher de l’histoire du soccer, Neymar, a demandé à évoluer sous de nouveaux cieux. Entamer la saison sans potentiellement aucun membre de ce trio offensif sonnerait le glas de l’hégémonie du soccer français. Marseille devrait monter en puissance après un excellent mercato et le club du Canadien Jonathan David, Lille, sera toujours aussi menaçant.

Un autre spectacle en vue en Italie

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Victor Osimhen, du SSC Napoli (Naples)

À défaut d’avoir un club qui dépense des sommes colossales, la première division italienne nous offre la meilleure course au titre depuis quelques années déjà grâce à son classement assez équilibré. Un simple coup d’œil aux derniers champions le prouve : quatre champions différents lors des quatre dernières saisons. Naples, qui a triomphé l’an dernier avec du jeu flamboyant, aura réussi le plus gros coup de l’intersaison. Il a conservé son fameux duo formé de la machine à buts Victor Osimhen et de l’explosif Khvicha Kvaratskhelia. Naturellement, les deux clubs de Milan, la Juventus ou même Lazio pourraient tenter de venir jouer les trouble-fête.

Une année de transition en Espagne

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Les coéquipiers du Real Madrid Fran García (20), Luka Modric (au centre) et Federico Valverde (à droite) lors d’un match amical contre l’AC Milan au Rose Bowl de Pasadena, en juillet dernier

Après la claque qu’a prise le Real Madrid en demi-finale de la Ligue des champions contre Manchester City et l’élimination du FC Barcelone en phase de groupes de la compétition européenne, on sent que les clubs espagnols qui ont dominé les dix dernières années sont en reconstruction. Le Real Madrid tentera de passer le flambeau au milieu de terrain entre l’ère de Toni Kroos, Casemiro et Luka Modrić et celle d’Aurélien Tchouaméni, Eduardo Camavinga, Federico Valverde et surtout sa nouvelle pépite, Jude Bellingham. Même constat sur le front offensif alors que Vinícius Júnior attend le digne remplaçant de Karim Benzema, lire ici la venue inévitable de Kylian Mbappé. Barcelone, pour sa part, sera plus dans la continuité du développement et tentera de conserver sa ceinture de champion.

Les regrets de Dortmund

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Pour une dixième année de suite, le Bayern Munich a fait de l’ombre à ses rivaux dans le championnat allemand, et ce, malgré les efforts du Borussia Dortmund.

Une petite victoire. C’est ce dont avait besoin Dortmund lors du dernier match de la saison pour mettre fin à dix années consécutives de sacres du Bayern Munich. Mais non, il a obtenu un verdict nul et a terminé au deuxième échelon. Ce sera encore plus complexe de coiffer le club bavarois cette saison, alors qu’il s’est renforcé et qu’il aura droit à une première année complète sous les ordres du tacticien Thomas Tuchel. Quant à Dortmund, il a perdu Jude Bellingham, mais devrait encore avoir quelques cartouches. Le titre n’est pas acquis d’avance pour le Bayern, mais avec l’arrivée imminente du prolifique attaquant anglais Harry Kane, c’est tout comme.