(Montréal) La fédération canadienne de soccer s’est jointe vendredi à la campagne prônant davantage de droits pour les travailleurs et la communauté LGBTQ au Qatar, alors que le pays s’apprête à héberger la Coupe du monde fin novembre.

« Canada Soccer soutient la poursuite continue de nouveaux progrès relatifs aux droits des travailleurs et à l’inclusion », a déclaré l’organisation dans un communiqué, ajoutant que « la FIFA a elle-même reconnu ces questions d’importance ».

Bien qu’elle reconnaisse que des avancées ont été réalisées, la fédération veut « s’assurer que ces réformes conduisent à des améliorations tangibles », allant au-delà de la compétition.

Nous croyons qu’un des héritages de ce tournoi devrait être d’inspirer et d’encourager d’autres améliorations dans ce domaine, non seulement au Qatar, mais à travers toute la région.

Fédération canadienne de soccer

En réaction, le comité organisateur de la Coupe du monde au Qatar a défendu un évènement « qui contribue à un héritage de progrès, de meilleures pratiques et d’améliorations des vies ».  

Il a aussi insisté sur les réformes portant sur le droit du travail et sur la sécurité sur les chantiers du Mondial-2022.

« Les nouvelles lois et réformes mettent souvent du temps à s’imposer et une mise en place solide du droit du travail est un défi mondial », a ajouté un porte-parole à l’AFP.  

Depuis que la FIFA a attribué le Mondial au Qatar en 2010, le premier pays arabe à organiser une Coupe du monde, est critiqué à propos du traitement des travailleurs étrangers, de la communauté LGBTQ et des femmes.

Le riche État du Golfe qui a dépensé des dizaines de milliards de dollars pour accueillir le tournoi du 20 novembre au 18 décembre, a exprimé une colère croissante face à ces attaques.  

Il affirme notamment avoir mené de nombreuses réformes ces dernières années et son émir, le Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est insurgé cette semaine contre les « fabrications et les doubles standards » dans ce qu’il a décrit comme une « campagne sans précédent » de critiques depuis que le pays a obtenu la Coupe du monde.  

Dans son communiqué, la fédération canadienne souligne également que depuis la qualification de son équipe en mars, la deuxième de son histoire, elle a rencontré les représentants de l’ambassade canadienne à Doha à trois reprises ainsi que l’Organisation internationale du Travail (OIT) et Amnistie internationale.  

A l’issue de ces rencontres, elle estime que « les réformes juridiques du Qatar pourraient avoir une véritable incidence » si elles sont entièrement mises en œuvre.

En travaillant avec des fournisseurs locaux qui partagent ses valeurs et en sensibilisant ses équipes, elle espère donner l’exemple à tous ses autres partenaires.

L’équipe nationale de soccer d’Australie est la première formation qualifiée pour la compétition à critiquer ouvertement le Qatar pour le non-respect des droits de la personne qui ont accompagné l’organisation de la Coupe du monde.