(Montréal) Il faut se le dire : le CF Montréal est une formation imprévisible. Un soir donné, elle est capable d’offrir une prestation digne d’une équipe pouvant aspirer au sommet du classement de l’Association Est. D’autres soirs, la performance livrée soulèvera des questions sur sa valeur réelle. Et il y a aussi des soirs comme dimanche, où il est difficile d’imaginer un dénouement favorable.

Dans un creux de vague, à court de munitions et confronté à une équipe en ascension qui évoluait devant quelque 14 000 supporters, le CF Montréal n’a pas été déclassé au tableau indicateur, mais il s’est quand même incliné 2-1 aux mains de D. C. United.

La troupe montréalaise est arrivée dans la capitale américaine sans victoire en quatre matchs, et privée de six joueurs qui auraient tous pu être de la formation partante.

Le volet défensif du CF Montréal était particulièrement diminué par les suspensions au milieu de terrain Victor Wanyama et aux défenseurs Rudy Camacho et Kiki Struna.

À ces sanctions, connues depuis mercredi dernier après l’affrontement contre Atlanta United, s’est ajoutée l’absence du gardien James Pantemis, placé dans le protocole de la COVID-19 la veille du match.

La mise à l’écart de Pantemis, qui avait amorcé les huit parties précédentes, a permis à Sebastian Breza de faire ses débuts en MLS.

Le gardien originaire d’Ottawa n’a pas mal paru avec six arrêts, et son travail a constitué l’un des rares points positifs de cette soirée.

Quatre des interventions de Breza sont survenues pendant le premier quart d’heure de jeu, lors duquel les joueurs montréalais ont paru submergés par la pression imposée par leurs rivaux.

Le CF Montréal devait aussi se débrouiller sans Romell Quioto et Lassi Lappalainen, blessés, dont la date de leur retour sur le terrain reste indéterminée.

Tout ça peut aider à expliquer l’avantage marqué de D. C. United au chapitre des tirs tentés (18 contre six) et des tirs cadrés (huit contre deux), dimanche soir.

Mais ça n’a pas empêché Wilfried Nancy de se montrer agacé après le match de dimanche, et Zachary Brault-Guillard de noter, en quelque sorte, que le destin de l’équipe lui appartient.

« Il y a des hauts et des bas dans chaque saison, c’est à nous de rebondir. On est des professionnels », a rappelé Brault-Guillard, dont le but – chanceux de son propre aveu – inscrit à la 16e minute avait donné l’avance à son équipe.

« Le football, ça se paie cash ; une erreur, on ne respecte pas une règle, un ajustement, on se fait punir derrière. Après, c’est à nous, aussi, de finir nos actions offensives. Malheureusement, dernièrement, on en manque pas mal », a-t-il renchéri.

Malgré le fait qu’il n’ait obtenu qu’un seul point à ses cinq dernières sorties, et malgré une autre avance perdue, le CF Montréal est loin de se retrouver dans une position désespérée.

Il n’accuse qu’un point de recul sur le septième rang, le dernier donnant accès aux éliminatoires, et sur le Crew de Columbus. Ce dernier vient de perdre deux matchs de suite à domicile et a concédé 11 buts à ses trois dernières rencontres.

La formation montréalaise bénéficie aussi d’un confortable coussin de quatre points sur les Red Bulls de New York (5-8-4), qui seront de passage au stade Saputo samedi soir prochain.

Tout comme l’Inter Miami CF et Atlanta United récemment, la formation new-yorkaise se présentera devant le CF Montréal enlisée dans une léthargie, avec aucune victoire depuis le 3 juillet (0-3-3).

Trois points seront de nouveau en jeu, trois points que le CF Montréal ne pourra pas se permettre de laisser filer, cette fois-ci.