Le club de Brighton est devenu la première formation anglaise à s’opposer publiquement au plan de reprise des activités dans des stades neutres pendant la pandémie de nouveau coronavirus.

Le nombre de décès liés à la COVID-19 a franchi les 28 000 au Royaume-Uni et le président de Brighton, Paul Barber, a affirmé samedi qu’une reprise des activités nécessiterait des compromis, mais que l’intégrité de la ligue serait affectée si des équipes ne pouvaient pas jouer à domicile.

La vice-présidente de West Ham, Karren Brady, a déclaré que « personne » ne veut jouer dans des stades neutres, mais n’était pas entièrement opposée au plan de relance du circuit, étant donné le critère selon lequel les autorités devront approuver les stades employés.

La Premier League soutient que le moyen le plus viable de compléter la saison, suspendue depuis près de deux mois, était d’utiliser seulement jusqu’à la moitié des 20 stades.

La police a aussi donné son appui au concept d’éviter les matchs à domicile, même sans spectateur, pour éviter les rassemblements à l’extérieur des stades.

Lors d’une conférence téléphonique avec les équipes vendredi, la Premier League a dit espérer voir les joueurs reprendre l’entraînement en équipe au cours des prochaines semaines. Elle a reconnu qu’il était peu probable de présenter des matchs avant le mois de juin.

« Nous comprenons pourquoi la présentation de matchs à huis clos est très probable si nous voulons disputer les matchs restants tout en appuyant les efforts du gouvernement de contenir le coronavirus », a dit Barber.

« Mais au point critique de la saison où nous sommes rendus, nous croyons que la présentation de matchs dans des lieux neutres pourrait avoir un impact matériel sur l’intégrité de la compétition. »

Avec neuf matchs à disputer, West Ham et Brighton font partie des équipes qui luttent pour éviter la relégation.

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Quatre des cinq matchs à domicile restant à l’horaire de Brighton sont contre certains des plus prestigieux clubs européens : Arsenal, Manchester United, Liverpool et Manchester City.

« Il est évident que nous perdrions un avantage en n’affrontant pas les meilleures équipes de la ligue dans notre stade, dans un environnement familier, et ce, même sans la présence très probable de 27 000 partisans », a affirmé Barber.

« Oui, il y aurait des avantages à disputer nos quatre derniers matchs à l’étranger dans des stades neutres, mais notre calendrier n’est pas équilibré d’ici la fin de la saison. Et nous n’avons pas joué nos 29 premiers matchs dans ces circonstances. Nous croyons donc qu’une chose n’annule pas l’autre. »

Le confinement national au Royaume-Uni doit prendre fin jeudi et la ligue attend de voir de quelle manière les restrictions seront levées et si le jeu pourra reprendre une fois les pires moments de la pandémie passés.

L’attaquant de Brighton Glenn Murray a exprimé des réserves concernant la reprise des activités, étant donné les risques de contamination parmi les joueurs.

« Je comprends que le public a hâte de pouvoir regarder du football, mais c’est nous qui allons devoir aller sur le terrain et jouer les uns contre les autres, a dit Murray. Tout le monde vit des situations différentes. J’ai des enfants à la maison, je ne veux pas les exposer à des risques. […] D’autres joueurs vivent avec leurs grands-parents. Il est difficile de trouver un consensus dans un tel contexte. »

Certains clubs ont recommencé à organiser des entraînements individuels la semaine dernière, dont Brighton. La phase deux est de permettre aux équipes d’organiser des entraînements en groupes.