Même si la météo demeure une science inexacte, le soleil et le temps doux devraient être au rendez-vous pour la rentrée tant attendue de l’Impact de Montréal samedi après-midi au stade Saputo. Ce qui est indéniable, toutefois, c’est que l’attaquant Ignacio Piatti n’y sera pas.

L’entraîneur-chef Rémi Garde a confirmé l’absence de l’as argentin lors de son point de presse, jeudi, au Centre Nutrilait.

Blessé au genou droit, Piatti ratera donc un quatrième match de suite, celui-là contre le Crew de Columbus (4-1-1), qui domine le classement de l’Association Est avec 13 points. Et rien ne dit qu’on le reverra à court terme.

«Il y a toujours une douleur, et malheureusement il ne sera pas là pour le match d’ouverture samedi. Il y aura des examens complémentaires médicaux que le docteur a demandés en début de semaine prochaine. Alors, on en saura un peu plus la semaine prochaine.»

Questionné à savoir si la blessure n’était pas en fait plus grave que ce qui avait peut-être été anticipé au départ, Garde a répondu par la négative.

«Ça évolue un petit peu, mais pas aussi vite qu’on l’espérait, donc il y aura des examens complémentaires», s’est-il contenté de dire.

En l’absence de Piatti, l’Impact (2-2-2) a soutiré deux matchs nuls en trois rencontres, mais a été limité à un seul but, marqué en toute fin de rencontre dans un cinglant revers de 7-1 contre le Sporting de Kansas City, le 30 mars.

L’autre souci de Garde — et il concerne aussi les joueurs des deux équipes — c’est l’état du terrain samedi, après la pluie verglaçante de lundi et les nombreux flocons blancs du lendemain.

Pour le moment, il y a matière à être optimiste alors que l’on annonce un après-midi ensoleillé et un mercure qui devrait s’élever à 16 Celsius. Il ne faut toutefois pas s’attendre à voir un gazon verdoyant.

«C’est une grande préoccupation. On n’était pas là, mais on a eu des images de la tempête de neige pendant qu’on était à Washington», a raconté Garde, au sujet du terrain.

«Je sais que le club va tout mettre en œuvre pour qu’on puisse jouer ce premier match, que tout le monde attend et qu’on a envie de jouer. La journée sera belle samedi au niveau de la météo. Jusque-là, je sais que le maximum sera fait. J’espère que ce sera dans les meilleures conditions possible. Ceci étant dit, quand on a joué au Yankee Stadium, on peut presque jouer partout!», a-t-il ajouté, sourire aux lèvres.

Il était temps…

Garde et ses joueurs ne cachaient pas leur contentement de retrouver un environnement qui leur a fait grand bien en 2018.

À compter du 2 juin l’année dernière, l’Impact a affiché un dossier de 9-1-2 au stade Saputo. Lors de ces 12 rencontres, le onze montréalais a marqué 23 buts, n’en a donné que six et enregistré sept jeux blancs.

Le mot «Enfin» n’était pas de trop pour décrire la sensation généralisée dans l’équipe après une longue et peu banale séquence de six matchs à l’étranger.

«Honnêtement, oui, même si tout a été bien organisé et qu’on a essayé de faire le maximum sur ses six premiers matchs», a avoué Garde lorsqu’il s’est fait demander s’il ressentait un certain soulagement à l’idée de renouer avec les partisans du club.

«Bien sûr que de revenir ici, avoir le "feeling", les sentiments qu’on avait l’année dernière quand on était ici, c’est très important, a-t-il dit. On est très heureux. Maintenant, on sait que c’est un bon test, un bon match. Le premier à domicile, c’est toujours important.»

Au cours de ces six matchs loin de ses partisans, l’Impact a été privé de Piatti, a vu deux de ses joueurs écoper des cartons rouges et a subi la pire raclée de son histoire. Et bien sûr, il y a eu la fameuse saga du passeport de Harry Novillo, perdu à la veille du match du 30 mars à Kansas City.

«Il n’y a rien à redire, tout a déjà été dit dans la presse», a déclaré Novillo, qui rencontrait les journalistes pour la première fois depuis le fameux incident.

«Le passeport a été perdu, on ne peut rien changer, je ne peux pas le faire réapparaître. On a dû faire le maximum pour le récupérer avec l’ambassade française, qui a fait un travail incroyable. L’essentiel, c’est de penser qu’aujourd’hui, je suis présent, je suis disponible pour le groupe.»

Novillo a dit avoir ressenti de la frustration au moment de l’incident, sachant qu’il ne pourrait aider ses coéquipiers.

«Vous savez, on a un groupe, on est très soudé. Je pense que ça touche tout le monde, et moi le premier, parce que je ne pouvais pas leur donner ce que je voulais leur donner.»