Neuf des onze titulaires lors des récentes séries sont sous contrat avec l'Impact en vue de la prochaine saison. Pour les deux autres, Patrice Bernier et Dominic Oduro, la direction montréalaise a bon espoir d'en venir à une entente au cours des prochaines semaines. La stabilité règne donc chez l'Impact au terme d'une «très belle saison» marquée par «des moments forts», selon Joey Saputo.

Pour autant, 2017 apportera quelques nouveautés au niveau du développement et du recrutement. Outre la dissolution du FC Montréal, le président de l'Impact, comme l'indiquait La Presse la semaine dernière, a confirmé l'arrivée de Blerim Dzemaili, en juin 2017, à titre de joueur désigné.

«On a fait avec lui un contrat de plusieurs années où il restait avec Bologne jusqu'en juin et, après, il serait transféré à Montréal. Je ne le cache pas et lui n'a pas caché qu'il était prêt à venir à Montréal, a mentionné Saputo. La beauté d'avoir une équipe en Europe est de pouvoir faire ce genre de transactions. [...] Je dois dire que les gens de Bologne ne sont pas contents avec moi.»

Assis à la droite de son président, le directeur technique, Adam Braz, n'a pas révélé le type de joueurs qu'il allait surveiller au cours des prochaines semaines. En milieu de terrain, il s'est tout de même réjoui du profil de Dzemaili, âgé de 30 ans. Il est un «hybride entre un 8 et un 10 qui est bon techniquement» et qui «peut jouer box-to-box» (d'une surface à l'autre). 

Son recrutement a, numériquement, fait une première victime puisque Kyle Bekker n'a pas été conservé pour la prochaine saison. Le même sort, très prévisible, a été réservé à Jérémy Gagnon-Laparé, en essai en Europe, et Lucas Ontivero, prêté par Galatasaray.

«Lucas était un jeune joueur intéressant. On a pris une chance avec lui en tant que jeune joueur désigné. Il a bien commencé la saison, mais il a subi certaines blessures qui lui ont fait perdre sa forme, a regretté Braz. D'autres joueurs ont fait le travail et, à la fin, il n'était plus dans les 18.»

En excluant les éléments avec lesquels l'Impact négocie dont Wandrille Lefèvre et Eric Kronberg, 21 joueurs sont actuellement sous contrat. C'est notamment le cas de Matteo Mancosu que le club espère conserver au-delà de son prêt actuel - jusqu'en juin 2017. Saputo ne se fait pas d'inquiétude quant à la situation de Laurent Ciman et d'Ambroise Oyongo, plutôt énigmatiques lors de la première partie du bilan de saison. 

«Quand un joueur signe une prolongation de contrat, ça veut dire qu'il veut être ici et que, de notre côté, on veut qu'il reste ici. C'est ce que Ciman a fait. Pour moi, ce n'est pas un problème. À ma connaissance, il n'y a pas d'équipe qui nous a appelé pour acheter le contrat de Ciman, a révélé Saputo. Quant à Oyongo, on savait, quand on a signé son contrat, qu'il voulait s'en aller, un jour, en Europe. Je ne suis pas quelqu'un qui va retenir un joueur qui veut continuer à se développer. Mais on n'a pas eu d'offres pour lui et j'espère qu'il va rester, ici, jusqu'à la fin de son contrat, en 2017.»

La fin pour le FC Montréal 

Une longue portion du bilan a été réservée à la disparition de l'équipe réserve, le FC Montréal (USL), après deux saisons d'existence. L'Impact a changé de cap en s'associant avec le Fury FC d'Ottawa (USL) et en y envoyant bientôt quelques-uns de ses meilleurs espoirs. Saputo a fait le choix de la qualité plutôt que de la quantité, a-t-il insisté. 

«On veut mettre l'accent sur des joueurs qui sont plus proches d'accéder à l'équipe première plutôt que sur la totalité, soit 25 joueurs. On savait que de nombreux joueurs n'avaient pas de futur avec nous. [...] On a toujours une équipe-école, mais au lieu de l'avoir à Montréal, on l'aura, comme associé, avec Ottawa.»

«On va bâtir une bonne relation avec le staff technique d'Ottawa, a prolongé Braz. Ils vont nous donner des commentaires concernant les joueurs qui seront là-bas. Cette situation va pousser nos joueurs à devoir gagner des minutes de jeu tout en étant entourés de professionnels plus âgés.»

Comme avec le FC Montréal, l'Impact pourra envoyer, dans la capitale fédérale, des joueurs de l'équipe première en manque de temps de jeu ou de retour de blessure.  

Place au repêchage d'expansion

Si les regards seront tournés vers la Coupe MLS, ce soir, d'autres échéances attendent les équipes de la MLS. Le repêchage d'expansion aura ainsi lieu, mardi, à 14 heures. Braz n'a pas caché que d'établir une liste de 11 joueurs protégés s'apparentait à un casse-tête. Les petits nouveaux, Atlanta et Minnesota, disposeront de cinq sélections chacun, mais aucune équipe ne peut céder plus d'un joueur. 

«Avec la quantité de bons joueurs et la profondeur que nous avons, nous allons devoir faire des choix difficiles. À la fin, il faudra vivre avec le fait qu'on pourrait perdre un joueur».

> Charles Dubé: La fin du FC Montréal et bilan de saison



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Photo Vincenzo Pinto, archives AFP

Blerim Dzemaili

Drogba: une expérience positive

Didier Drogba n'a pas encore donné d'indices sur sa prochaine destination, mais Joey Saputo n'avait que de bons mots sur son ex-joueur désigné, vendredi. 

«C'était une expérience positive. Oui, il y a eu des difficultés, mais c'est comme ça avec tous les joueurs. J'apprécie ce que Didier a apporté à l'organisation, dont la crédibilité au niveau international, ce qu'il apporté aux jeunes joueurs et sa mentalité positive. Si je devais refaire l'expérience, ce serait facile de dire que je le referais.»

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Fan du TFC?

Maintenant que le Toronto FC est à 90 minutes de remporter la Coupe MLS, la solidarité canadienne est-elle de mise dans les bureaux de l'Impact? Ne parions pas là-dessus après deux duels particulièrement animés, que Don Garber a qualifié de «meilleure série de l'histoire de la MLS.»

«À savoir qui je vais supporter, disons simplement que j'espère que ce sera un bon match», a souri Joey Saputo en enchaînant ensuite sur la météo frisquette attendue au coup d'envoi. 

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De bons mots pour Biello

Contrairement à d'autres bilans de saison, il a été très peu de questions du travail de l'entraîneur. Malgré un chemin parfois cahoteux, Mauro Biello a rempli une bonne partie de son mandat en guidant l'équipe jusqu'en finale d'Association.

«Il a fait un très bon travail, dans sa manière de préparer l'équipe tactiquement ou dans l'observation de l'équipe adverse, a commencé par dire Braz. Il a bien géré les entraînements et l'effectif composé de personnalités différentes. Je suis content de son travail et je sais qu'il va continuer à améliorer l'équipe.»