Quand on a 26 ans et une trentaine de titularisations dans les jambes, on ne perçoit pas les choses de la même façon qu'à ses débuts. Lors de ses premières apparitions en MLS, en 2013, Wandrille Lefèvre pouvait voir chaque occasion de jouer comme une audition. Aujourd'hui, et après avoir enchaîné ses premiers matchs de la saison, le défenseur central avance avec plusieurs certitudes.

«Oui, avant, je faisais le poli en disant que je devais apprendre, etc. On apprend toujours, mais je suis sûr de mes forces et, quand je viens sur le terrain, il n'y a plus de stress. Il y a juste de la concentration. Je sais ce que je vais fournir et mes coéquipiers le savent également. J'ai ma chance et je ne veux pas lâcher», a-t-il tranché.

Sur le banc au début de la saison, Lefèvre a fait ses débuts contre le Fire de Chicago lorsque Victor Cabrera s'est blessé en cours de match. Avec l'accumulation des matchs qui suivait, il était déjà prévu que le numéro 5 dispute sa part de minutes. Son défi a alors été de passer du rythme des entraînements à celui de deux matchs compétitifs, voyage inclus, en l'espace de quatre jours.

«Physiquement, c'est difficile un peu de trouver un rythme et d'arriver à enchaîner, surtout que j'ai joué trois jours après [le premier match]. Tu n'as pas l'habitude de jouer une fois par semaine, alors le fait d'enchaîner, c'était peut-être ça, la difficulté. Mais, dans les deux cas, j'ai été capable de compenser en fin de match par de l'intelligence et du placement. Si, physiquement, tu te sens moins bien, tu anticipes un peu plus et tu es davantage dans la lecture de jeu.»

Aux côtés de Laurent Ciman, Lefèvre a rendu deux bonnes copies contre New York City FC et surtout contre les Rapids du Colorado. Même si Cabrera - qui a connu un mois d'avril pénible - était prêt à jouer lors de ce match, c'est bien le Français qui s'est retrouvé sur le terrain. S'il apprécie la marque de confiance de son entraîneur, il ne tient rien pour acquis. 

«Le coach te donne ta chance, mais il ne le fait pas par cadeau. [...] Quand t'es là, tu dois performer, et c'est ce que je fais en ce moment et depuis que Mauro [Biello] a pris l'équipe. Je crois que je suis invaincu avec le maillot de l'Impact depuis qu'il est là. Je me sens super bien.»

Qu'il joue ou non sur le terrain du Crew de Columbus, demain, Lefèvre peut se dire qu'il a fait bonne impression auprès de son entraîneur.

«Il a fait son travail et il a fait ce qu'on attendait de lui. L'important, pour lui, était de se tenir prêt quand sa chance se présenterait. Il l'a été et c'est exactement ce que je veux de la part de tous mes joueurs, a répondu Mauro Biello. Ceux qui ne sont pas assez souvent dans l'alignement doivent faire leur travail quand ils sont appelés. Il a peut-être manqué les victoires et quelques petites choses qu'il faut continuer à améliorer, mais je suis globalement content de ce qu'il a accompli.»