Au terme de l'entraînement d'hier conclu par un exercice de frappes, Marco Donadel s'est avancé vers le groupe de journalistes. Comment ça va? «Mieux», a-t-il répliqué du tac au tac. En un seul mot, on a perçu le soulagement du joueur dont la blessure a mis bien plus de temps que prévu à guérir.

Le milieu défensif italien s'est blessé tout juste avant le premier match de la saison, le 6 mars, à Vancouver. Malgré cette alerte, il a décidé d'aller de l'avant et d'affronter les Whitecaps. Au début de la deuxième mi-temps, il a cependant été contraint de se rendre à l'évidence: la douleur était trop importante et sa décision de jouer n'était peut-être pas la meilleure des idées.

«Je ne voulais pas manquer ce premier match après 40 jours de présaison. J'ai essayé de jouer, ce qui n'était peut-être pas une bonne décision, finalement, a-t-il reconnu. Mais le plus important reste l'équipe. On est premiers, tout va bien aujourd'hui et on attend aussi Cameron [Porter] et Andres [Romero]. On est maintenant sur le terrain naturel, le temps est bon, tout est bien.»

Le numéro 33 voit donc la vie en rose après cinq semaines à l'écart du groupe. Mais avant d'enchaîner les séances à l'intérieur de la Caserne Letourneux et des courses sur la neige, Donadel a vécu dans l'expectative, voire dans l'inquiétude, durant la deuxième moitié du mois de mars. «Vraiment, le problème est qu'on ne savait pas ce que c'était. La sensation était toujours la même, ça ne s'aggravait pas, mais ça ne s'améliorait pas. Ça restait toujours au même niveau.»

«Pendant deux semaines, je ne me sentais pas très bien parce qu'on ne connaissait pas la nature de la blessure. Et maintenant, je suis heureux d'avoir retrouvé l'entraînement.»

Ses propos expliquent pourquoi l'Impact est initialement resté très vague sur la nature de la blessure - au muscle fessier, selon ce qu'a indiqué Mauro Biello, lundi. Cela justifie aussi l'absence plus longue qu'anticipé.

Donadel, qui a raté les quatre derniers matchs, n'a cependant pas ressenti la moindre gêne au cours des séances de la semaine, dont celle d'hier disputée sur un grand terrain. S'il reconnaît qu'il n'est pas à 100%, il est toutefois disponible pour le match sur le terrain du Fire de Chicago, samedi. Hier, il évoluait aux côtés de Kyle Bekker dans l'entrejeu. «Il vient de revenir, ce n'est que la deuxième séance avec le groupe. Il aura besoin de disputer d'autres séances pour retrouver un peu son rythme, a prévenu l'entraîneur montréalais. Mais le fait qu'il soit à l'entraînement, cela en fait une option pour moi.»

«Marco est un joueur d'expérience qui amène beaucoup d'équilibre au milieu de terrain. Il est essentiel pour le groupe, il sait quand accélérer le jeu ou le reposer quand il le faut. J'espère que sa blessure est derrière lui», a ajouté Hassoun Camara.

Une période bien négociée

Mine de rien, l'Impact est au sommet de l'Association de l'Est après une entrée en matière qui, sur papier, s'annonçait délicate. Avec un Didier Drogba au rôle très réduit et un Donadel qui est passé en coup de vent, l'Impact est parvenu à remporter trois de ses cinq premiers matchs. La situation se normalise désormais avec la conclusion de la longue portion sur terrain synthétique, autant lors des matchs qu'à l'entraînement.

Hier, Drogba a d'ailleurs disputé une très grande partie de la séance en compagnie des habituels titulaires dans le secteur offensif. «Avec ce que Didier a apporté l'an dernier, c'est évident qu'il y aurait beaucoup de discussions [durant son absence]. Mais le message aux joueurs est que tout le monde est important et que tout le monde a un travail à faire, a souligné Biello sur le début de saison. Je suis très heureux de la façon dont on a répondu lors de ces matchs à domicile et à l'étranger. Cela nous a donné de la confiance et, quand Didier reviendra dans l'alignement, nous serons encore meilleurs.»

L'entraîneur n'a évidemment pas dévoilé l'utilisation qu'il comptait faire de l'Ivoirien, samedi. Il a cependant révélé que Lucas Ontivero, blessé à une jambe mardi, serait de retour à l'entraînement, aujourd'hui. Johan Venegas a pris sa place dans la formation, hier.