Manchester City et Arsenal restent comeneurs de la Premier League mais, victimes tout deux de coups de mou respectivement contre Aston Villa et Tottenham dimanche, ils n'ont désormais plus qu'un point d'avance sur Leicester après la 12e journée.

Nommé lundi à Villa, Rémy Garde peut en revanche se satisfaire du 0-0 arraché aux Citizens pour ses grands débuts. Même si, avec seulement cinq points, son club reste 20e.

Accrochés, les Mancuniens ne sont pourtant pas passés loin de reprendre seuls la première place du classement (26 points) puisque Arsenal, chahuté par Tottenham dans le derby londonien, n'a égalisé qu'à la 77e minute par l'entrant Kieran Gibbs (1-1).

Dominés, les Spurs avaient pourtant logiquement profité des failles ouvertes mercredi par le Bayern (5-1) pour tromper la vigilance des Gunners. Lancé en profondeur, Harry Kane a ainsi confirmé son bon retour avec son sixième but.

D'abord nerveux, le derby est ensuite devenu plus équilibré et logiquement les Gunners ont pu revenir au score. Sans réussir à passer devant pour décrocher leur sixième victoire d'affilée en championnat.

La série d'Olivier Giroud, qui restait sur sept buts en sept matchs club et sélection confondus, s'arrête également.

Battu en coupe par son grand rival le 23 septembre, l'accrocheur Tottenham n'a lui plus perdu depuis la première journée et n'est pas si loin de la tête (5e) avec ses 21 points.

L'autre coleader a donc lui aussi ressenti un coup de mou en concédant son deuxième nul au milieu de sept victoires, et celui-ci n'a pas la même saveur que le précédent à Old Trafford contre United. Il devra se méfier lors de la réception de Liverpool dans 15 jours.

Aston Villa, s'il ne décolle pas, met en revanche fin à une série de sept défaites d'affilée en championnat, de surcroît sans encaisser de but pour une fois.

Pour la première de son entraîneur, qui avait titularisé cinq ex-pensionnaires de Ligue 1 (Amavi, Veretout, Sanchez, Gueye et Ayew), c'est une raison suffisante de ne pas faire la fine bouche même si l'équipe n'a plus gagné depuis la première journée.

Côté City, sa large domination a toutefois été trop stérile lors d'une première période bien bloquée dans l'entrejeu. La formation de Manuel Pellegrini, en haussant l'intensité d'un cran en seconde période seulement, a pris un retard qu'elle n'a pu rattraper.

La sortie sur blessure de Wilfried Bony (25), alors que Sergio Agüero est déjà forfait pour plusieurs semaines, n'a sûrement pas arrangé les choses même si son remplaçant, Navas, s'est montré intéressant.

Néanmoins, dans un jour vaste, Raheem Sterling (54) et Kevin de Bruyne (65) auraient profité des caviars de l'ailier espagnol alors que Fernando a également trouvé la barre (90+2) lors d'une fin de match à sens unique.

L'effet Klopp s'estompe

Avec Liverpool, Jürgen Klopp avait aussi convaincu avec trois victoires succédant à trois nuls depuis son arrivée mi-octobre mais le poil à gratter Crystal Palace a rappelé à l'entraîneur allemand, pour son septième match à la tête des Reds, que les meilleures choses ont une fin.

En s'imposant encore à Anfield (2-1), les Eagles (8) doublent même les Reds (10) avec 19 points contre 17.

Les Londoniens, sous les yeux de Steven Gerrard dont ils avaient déjà pourri les adieux en mai dernier, ont profité de la passivité adverse pour prendre l'avantage par Yannick Bolasié (21). Auteur d'un doublé à Chelsea, Philippe Coutinho a égalisé avant la pause (42), mais Scott Dann a permis en fin de match (82) de renouer avec la victoire après quatre matchs sans.

Après 12 matchs sans défaite, Liverpool met donc fin à sa bonne série.

Sa situation, si elle n'est pas brillante, reste toutefois meilleure que celle du champion en titre Chelsea, battu pour la septième fois samedi à Stoke et 16e du classement avec 11 points. Sous pression, Jose Mourinho pourrait même ne plus être là au retour de la trêve internationale.