Moins d'un an après l'humiliant épilogue de «son» Mondial, le Brésil tient l'occasion de redorer son blason lors de la Copa America 2015 qu'il débute contre le Pérou, dimanche.

Le Brésil est sans conteste le grand favori du groupe C où seule la Colombie, opposée dimanche au Venezuela, peut le contrarier.

Mais le traumatisme de la dernière Coupe du monde, en particulier la cauchemardesque déroute en demi-finale contre l'Allemagne (7-1), est toujours bien présent.

La «Selaçao» a pourtant changé de sélectionneur, rajeuni son effectif et retrouvé un semblant de standing en enchaînant dix victoires en autant de matchs amicaux pour un impressionnant bilan de 21 buts marqués pour seulement deux encaissés.

«C'est sans aucun doute la meilleure façon de nous relancer que nous pouvions espérer, nous avons préparé cette Copa America de la meilleure des façons», a estimé David Luiz.

«L'ambiance dans l'équipe est bonne, c'est la meilleure ambiance que j'ai connue depuis que je suis en sélection», a poursuivi le défenseur du Paris Saint-Germain, capitaine du Brésil lors de la funeste soirée du 8 juillet 2014.

Une des premières décisions de Dunga, pour sa deuxième expérience à la tête de sélection après une première période (2006-10) où le style de jeu qu'il prônait était jugé trop austère, a été de confier le brassard de capitaine à Neymar, le joyau du Barça qui a marqué huit buts sous le maillot brésilien en onze mois.

«Le Brésil n'est plus le monstre d'avant»

Mais il faudra du temps et des résultats pour que le Brésil redevienne la terreur du football sud-américain, voire mondial.

C'est en tout cas ce que pense Carlos Zambrano, le défenseur péruvien de Francfort (1re div. allemande) guère intimidé à l'idée d'affronter l'équipe aux huit titres continentaux, le dernier en 2007.

«Le Brésil n'est plus le monstre d'avant, il n'est plus invincible», a-t-il estimé.

Le Pérou, troisième de la Copa America 2011 et vainqueur de la compétition à deux reprises, ne fait pourtant pas partie des favoris.

Luiz est conscient que son équipe ne fait plus peur et en fait même un moteur: «Les joueurs qui ont vécu le Mondial de 2014 ont mûri, chaque jour, nous travaillons pour grandir et progresser».

«Cela devrait être une des Copa America les plus relevées de l'histoire: le Chili joue à la maison, c'est toujours compliqué d'affronter l'Uruguay et l'Argentine», a conclu le défenseur brésilien.

Avec sa quatrième place au classement mondial et ses joyaux Radamel Falcao et James Rodriguez, la Colombie ne devrait faire qu'une bouchée du Venezuela, dont le meilleur résultat dans la compétition est sa quatrième place dans l'édition 2011.

«Nous espérons confirmer ce que nous avons accompli durant le Mondial de 2014 et continuer à progresser, nous savons où nous voulons aller», a prévenu Falcao qui n'a pas réussi à s'imposer à Manchester United.

Cela passe notamment par une victoire le 17 juin face au Brésil qui avait éliminé «Los Cafeteros» du dernier Mondial dans un quart de finale indécis et sulfureux (2-1).