Après avoir écrit les 13 premières pages, mettant en scène quelques miracles ici et là, l'Impact se retrouve devant le dernier chapitre de sa Ligue des champions 2014-2015. Le match nul de 1 à 1, obtenu lors du match aller, mercredi dernier, lui permet de rêver d'une fin heureuse même si Club América est plus que persuadé de pouvoir gâcher la fête, ce soir, au Stade olympique (à 20h).

Il n'y a pas 36 scénarios pour que le trophée aboutisse dans les mains montréalaises: un match nul de 0-0 ou une victoire lui ouvrirait toutes grandes les portes du Mondial des clubs, disputé au mois de décembre. Tandis qu'un résultat de 1-1 serait synonyme de prolongation, et que tout autre résultat permettrait à América de poursuivre l'hégémonie mexicaine.

La marge d'erreur est faible, mais l'Impact a confiance en ses moyens. «Il y a un peu de tension, mais le principal est de se faire plaisir et de donner, à cette ville et à ce club, le plus gros trophée de son histoire. Pour la plupart des joueurs aussi, ce serait un gros coup», a résumé Bakary Soumare.

Malgré le résultat aller et une position statistique favorable à l'Impact, Club América reste le favori de cette finale. Durant les derniers jours, les joueurs mexicains ont d'ailleurs multiplié les phrases polémiques insistant sur leur supériorité historique et sportive.

«C'est le plus gros club de la CONCACAF et l'un des plus gros clubs au monde qui, en plus, évolue dans l'un des stades les plus prestigieux, a exposé Evan Bush. Il y a beaucoup d'histoire dans ce club. Si une équipe comme nous, qui sommes en première division depuis quatre ans, peut semer un doute, avec de tels propos de leur président ou de leur gardien, cela signifie qu'il y a une certaine insécurité.»

«Nous avons beaucoup de respect pour Club América, mais nous n'avons pas peur», a ajouté Frank Klopas, une phrase qui peut servir de résumé à ces deux matchs.

Qui sur le côté droit?

Alors qu'il avait montré quelques signes encourageants, dimanche, Hassoun Camara n'est maintenant plus assuré de participer à ce match retour. Klopas, avec des entraînements majoritairement fermés aux médias, entretient le mystère sur la présence de l'arrière droit qui avait quitté le stade Azteca sur une civière.

«Je pense que nous avons des options où nous pouvons déplacer des joueurs qui ont déjà joué à cette position. Si [Victor] Cabrera ne joue pas et si, pour une quelconque raison, [Hassoun] Camara n'y est pas, nous avons d'autres joueurs qui peuvent jouer à ce poste qui leur est familier.»

Traduction: Klopas fera-t-il jouer Nigel Reo-Coker dans le couloir droit comme Martin Rennie le faisait à Vancouver? Ou alors choisira-t-il Eric Miller, qui n'avait pas connu une entrée flamboyante la semaine dernière?

Toujours au rayon des spéculations, Klopas s'attend à revoir Oribe Peralta dès le coup d'envoi. «Il est entré en jeu, en seconde mi-temps, et il a changé le match pour eux. Il est resté sur le banc contre Chivas et je suppose qu'il sera titulaire [ce soir]. Ils vont mettre leurs meilleurs joueurs sur le terrain.»

Rappelons qu'en cas d'égalité sur l'ensemble des deux matchs, le vainqueur sera départagé par la règle des buts marqués à l'extérieur. L'équipe ayant marqué le plus de buts sur le terrain adverse sera donc couronnée championne de la Ligue des champions 2015-2016.