Équipe canadienne la mieux classée lors de la saison régulière de la MLS, en 2013, l'Impact empruntera finalement le chemin le plus facile pour tenter de défendre sa Coupe des Voyageurs.

Tandis que le Toronto FC était sur leur route lors des deux dernières années, en demi-finales, les Montréalais croiseront, demain, le FC Edmonton, classé dernier dans la NASL. Pour ce premier duel entre les deux équipes, en championnat canadien, les joueurs montréalais ont toutefois prévenu qu'ils ne tomberaient pas dans la facilité.

«On est les champions, mais c'était l'année passée. Personne n'a encore son nom sur la Coupe, cette saison, a illustré Patrice Bernier. Je ne connais pas beaucoup Edmonton, mais je sais que l'entraîneur (Colin Miller) est un gars exigeant. Ce ne sera pas un match facile.»

L'Impact peut aussi se pencher sur les livres d'histoire et constater qu'en 2013, les Albertains avaient longtemps accroché les Whitecaps de Vancouver, au match aller. À cela s'ajoute l'absence de pression qui accompagne une équipe négligée.

«Si j'étais à leur place, je voudrais avoir le meilleur match de ma vie et jouer physique. C'est sûr qu'ils ne vont pas arriver la tête baissée; ils vont avoir la tête haute, a averti Karl W. Ouimette. Ils vont vouloir nous rentrer dedans et montrer qu'ils ont leur place dans ce tournoi. Il faut, nous aussi, arriver avec cette mentalité-là.»

Le onze partant

Contre un adversaire moins prestigieux, Frank Klopas peut se permettre d'apporter des retouches au onze qui avait vaincu l'Union de Philadelphie et qui accueillera le Sporting Kansas City, samedi. Il devrait ainsi proposer un mélange de titulaires habituels, de jeunes joueurs et de remplaçants en quête de temps de jeu.

L'an dernier, cet équilibre n'avait pas toujours été atteint par le club, en championnat canadien ou en Ligue des champions. Surtout que le déplacement à Edmonton lance une séquence de quatre matchs en deux semaines et peut-être sept d'ici la fin du mois, en cas de qualification pour la finale.

«Nous devons voir quels joueurs se trouvent dans la meilleure forme et mettre la meilleure équipe sur le terrain contre Edmonton, a martelé Klopas. Tout le monde doit gérer des situations comme celle-là, avec le championnat canadien ou l'US Open Cup en milieu de semaine, et les voyages qui s'ajoutent.»

Comme la saison dernière, Evan Bush, habituelle doublure de Troy Perkins, disputera la compétition dans un rôle de titulaire. Malgré le peu d'occasions de se faire valoir, le gardien de 28 ans, excellent lors de la dernière Ligue des champions, a la confiance de toute l'équipe.

«Il a travaillé fort et il a montré qu'il pouvait jouer lors des matchs importants, comme l'an dernier, a rappelé Klopas. Il a connu de bonnes séances d'entraînement toute l'année et pas seulement cette semaine. Il est prêt et il a été très concentré.»

«C'est un grand professionnel, a ajouté Bernier. Les gardiens de but sont dans une classe à part. Ils travaillent fort et ils sont impeccables, même Maxime Crépeau. Ce n'est pas évident, mais il y a la Coupe canadienne et Evan répond toujours à l'appel. Le groupe s'attend à ce qu'il soit encore performant et qu'il montre son talent.»

Rôles inversés pour Bush

Interrogé sur sa satisfaction de disputer son premier match officiel de la saison, Evan Bush a rapidement bifurqué sur l'importance du championnat canadien au niveau collectif. La saison dernière, avec la victoire à la clé, a montré quel type d'émotions pouvait engendrer cette courte compétition. En remontant plus loin dans ses souvenirs, Bush se rappelle aussi l'édition 2011 quand l'Impact, encore en deuxième division, affrontait ses grands frères canadiens.

«Pour Edmonton, c'est une grosse occasion, comme ce l'était pour nous, dans la NASL, quand nous affrontions les Whitecaps de Vancouver. On sait qu'ils seront prêts et on devra égaler leur niveau d'intensité.»