Pour l'Impact, le match contre le Dynamo de Houston, samedi, aurait pu être celui de tous les dangers. Mais contre un concurrent direct et au terme d'une séquence de trois matchs en une semaine, les Montréalais ont offert leur prestation la plus convaincante de l'année.
Grâce à ce succès de 5-0, l'Impact affiche maintenant la meilleure moyenne de points remportés par match de toute la MLS (1,71). Même si les Timbers de Portland pouvaient se hisser en tête sur ce plan, en l'emportant hier soir à Seattle, il n'en demeure pas moins que l'Impact s'est grandement rassuré. À 10 matchs du terme du calendrier régulier et après plusieurs semaines franchement moyennes, la confiance semble être revenue dans le vestiaire. Idéal pour amorcer la dernière ligne droite de l'année.
«C'était important pour nous. Dernièrement, on n'a pas très bien joué et même si on avait battu DC United, ce n'était pas vraiment notre meilleur match, a estimé Mauro Biello, qui remplaçait Marco Schällibaum, suspendu. [Samedi] soir, on a démontré que l'on peut être une équipe de qualité. C'est important pour notre confiance et c'est important pour faire cette poussée et se rendre en séries.»
Pour un deuxième match de suite, Marco Di Vaio, Justin Mapp et Felipe ont créé des étincelles en profitant des espaces dans le dos de la défense texane. On le sait, l'Impact doit une bonne part de ses succès à l'efficacité de son joueur désigné italien, auteur de deux doublés lors des deux derniers matchs. Après un creux, en juillet, Di Vaio offre donc des signes très encourageants, si bien qu'il a retrouvé le sommet du classement des buteurs (15). Ses deux compagnons l'ont parfaitement trouvé et se sont encore distingués en contre-attaque.
«C'est important pour une équipe d'avoir plusieurs façons d'attaquer, a jugé Biello. Nous avons bien joué en contre-attaque et, à certains moments, nous avons aussi connu de bons épisodes de possession. Quand tu es capable d'avoir cette variété, cela devient difficile pour les adversaires de te contenir.»
Ce match contre Houston a aussi renforcé le sentiment que l'Impact a finalement trouvé son onze-type et la tactique idéale, avec Felipe en soutien de Di Vaio. Derrière ces hommes, la paire Patrice Bernier-Hernan Bernardello a aussi impressionné par son volume de jeu, son caractère et son aisance en possession. La complémentarité ira en grandissant dans ce cas-ci.
Confirmer à Philadelphie
La prochaine étape est désormais de retrouver l'efficacité sur les terrains adverses. Jusqu'à la fin de l'année, l'Impact rendra notamment visite à des concurrents tels Philadelphie, la Nouvelle-Angleterre, Houston ou Chicago. Même si les Montréalais sont très efficaces au stade Saputo, ils devront être de meilleurs voyageurs au cours de ce segment. Problème, l'Impact ne connaît pas la raison de ses maux à l'extérieur.
«Nous aussi, on cherche une explication, mais on ne la trouve pas, a répondu Di Vaio. On est deux équipes différentes, mais toutes les équipes sont comme ça. [...] Maintenant, on doit démontrer plus de caractère lors des matchs à l'extérieur parce que l'on va jouer à Philadelphie et à Boston, nos concurrents. On doit gagner plus de points sur les terrains adverses.»
> Réagissez sur le blogue de Pascal Milano