C'est pour laisser retomber la poussière après la défaite à New York (4 à 0) que Joey Saputo avait décidé de reporter de 48 heures son bilan de mi-saison. Car malgré ce pénible déplacement et le trou d'air traversé par son club depuis le 15 juin, le président de l'Impact a dressé un bilan largement favorable des quatre premiers mois de la saison, hier, en conférence de presse.

Tout en contraste avec les rumeurs du début de semaine, il a surtout admis son entière satisfaction à l'égard de Marco Schällibaum. Même si les deux parties avaient convenu d'un renouvellement automatique du contrat en cas de participation aux séries, Saputo est désormais prêt à devancer les choses. Les négociations ont débuté depuis un certain temps déjà.

«Même si nous ne pas encore en séries, je suis prêt à prolonger son contrat, car je vois sa méthode de travail, sa philosophie et tout ce qu'il apporte à l'équipe. Je serai prêt à faire un contrat de deux ans minimum. Avant de l'engager, je ne connaissais pas la personne qu'il était, mais c'est plus facile maintenant de prendre des décisions comme ça», a juré le président de l'Impact.

Ce n'est donc pas cette séquence plus difficile qui va le faire changer d'avis. S'il croit que son équipe va rapidement retrouver le chemin de la victoire, il a tout de même pris le temps de rencontrer ses ouailles. Pas pour hausser le ton, mais plutôt pour calmer le jeu.

«S'il peut y avoir une certaine sérénité («calmness») de la haute direction, cela va aider le reste du club et pas seulement les joueurs. Je voulais leur dire que je n'étais pas en train de paniquer, car je sais que nous avons l'effectif avec beaucoup d'expérience et de caractère. On ne vit pas une période facile, mais on est derrière les joueurs et on y croit.» 

Déjà du mouvement

Les mouvements de la mi-saison ont déjà débuté, hier, avec le prêt des milieux de terrain Calum Mallace et Sinisa Ubiparipovic, au Minnesota United FC, dans la NASL. Les deux hommes ont fait les frais d'un milieu de terrain particulièrement étoffé. «Mallace est un jeune qui avait vraiment besoin de jouer. Le faire rester ici avec tous les autres milieux et ne pas le faire jouer aurait été préjudiciable pour lui autant que pour nous, a estimé le directeur sportif Nick De Santis. C'est une situation parfaite pour lui tout comme pour Ubiparipovic qui n'a pas eu beaucoup de temps de jeu.»

Ces départs ouvrent maintenant la porte au recrutement d'un ou deux joueurs d'ici la fin de la fenêtre des transferts, le 8 août. De Santis est resté vague sur les positions à combler dès cet été, mais il a tout de même précisé qu'il recherchait des éléments qui pourront aider le club au-delà de la présente campagne. Il est également acquis que les prochains renforts ne viendront pas d'autres clubs de la MLS. «Avec une transaction, c'est difficile d'avoir les meilleurs joueurs des autres équipes. Ce sera plutôt avec le marché et les joueurs qui seront disponibles en Europe ou en Amérique du Sud», a-t-il révélé. Au niveau du plafond salarial, l'Impact possède d'ailleurs suffisamment de marge de manoeuvre avec surtout de l'argent d'allocation.

Des questions en défense

Nelson Rivas a fait une rare apparition à l'entraînement de l'Impact, hier matin. Le défenseur colombien n'a toujours pas participé à une séance d'entraînement, cette année, mais il a, au moins, fait quelques petits exercices dans le sable. Il est largement prématuré de parler d'un retour au jeu même si la situation commence à exaspérer la direction montréalaise.

«Il a montré des belles choses et on a continué à croire en lui et j'espère que, dans les six prochains mois, il se remettra, car il peut être très important, a souligné De Santis. On va continuer à voir si, dans la prochaine semaine, il est capable de se remettre avec l'équipe. Sinon, il faudra se rasseoir et voir ce qu'il y a à faire pour que cela ne nous empêche pas de chercher quelque chose d'autre.»

L'incertitude plane également autour du cas de Zarek Valentin, prêté au FK Bodø/Glimt, en deuxième division norvégienne. Le latéral droit y enchaîne les matchs au sein d'une équipe qui occupe la tête de son championnat. L'aventure européenne pourrait-elle se poursuivre pour celui qui touchait 152 000 $, en 2013? «Il a compris que c'était une bonne expérience sur le terrain et aussi dans la vie, en général, a d'abord expliqué De Santis. J'espère qu'il va continuer à bien faire, mais c'est aussi à nous de voir. Le club (norvégien) est premier au classement et aura un intérêt pour lui. On en discutera avec Zarek, mais c'est positif de le voir progresser.»

Douze joueurs sont pour l'instant sous contrat en vue de la prochaine saison: Troy Perkins, Evan Bush, Jeb Brovsky, Hassoun Camara, Matteo Ferrari, Collen Warner, Patrice Bernier, Felipe, Sanna Nyassi, Justin Mapp, Blake Smith et Andrew Wenger.