De retour en Ligue des champions, quatre ans après sa cruelle défaite face à Santos Laguna, l'Impact aura maintenant les yeux rivés vers Miami où se tiendra le tirage au sort, lundi. S'il pouvait croiser de vieilles connaissances comme le CD Olimpia ou le Real Estelí, il verrait surtout que le format de la compétition a quelque peu évolué, ces dernières saisons.

En plus de la suppression du tour préliminaire, les 24 participants sont maintenant répartis en huit groupes de trois équipes. Du coup, chaque club ne dispute que quatre matchs - au lieu de six - dont deux déplacements. Une chose est cependant certaine, l'Impact sera placé dans le deuxième chapeau et affrontera obligatoirement un club de la MLS ou du Mexique.

«Ça rajoute des voyages à une saison qui est déjà assez chargée ces temps-ci, a souligné Patrice Bernier. Mais cela va être une première fois pour moi et pas mal tout le monde dans le groupe même si le club y est déjà allé avant.»

Ils sont en effet une poignée de Montréalais à avoir participé à la compétition depuis son reformatage, en 2008. Par exemple, Collen Warner a disputé quelques minutes avec le Real Salt Lake, en 2010. L'année suivante, Sanna Nyassi l'a imité sous les couleurs des Rapids du Colorado. Et puis, il y a ceux comme Alessandro Nesta, Marco Di Vaio ou Hassoun Camara, notamment, qui ont vu de près le prestigieux équivalent européen.

«Avec l'Olympique de Marseille (O.M), j'ai été dans le groupe de la Ligue des champions même si je n'avais pas joué. Cela me fait plaisir d'y goûter de nouveau, en Amérique du Nord, s'est réjoui Camara, le héros de mercredi. Je pense qu'on a le groupe pour faire quelque chose de bien. Cela va être différent et c'est une expérience extraordinaire de découvrir ça.»

Une expérience qui confrontera l'Impact à une ambiance bien plus hostile que celle des stades de la MLS et à un soccer très différent.

Accumulation de matchs

Même si le calendrier de la Ligue des champions a été réaménagé, les matchs - disputés le mercredi - peuvent tout de même être un casse-tête pour les entraîneurs. Ils doivent en effet jongler avec les longs voyages et l'état de fraîcheur de leurs troupes. Depuis le début de la saison, l'Impact s'est cependant vanté d'avoir la profondeur nécessaire en cas de participation à cette compétition. Et il est vrai que le onze montréalais a dû mener ses récentes batailles sans Andrea Pisanu, Daniele Paponi et Davy Arnaud qui squattent l'infirmerie.

«Les blessés vont revenir et on n'a pas autant de matchs au mois de juin, aussi. Cela va être bon pour faire rouler l'effectif et nous permettre de voir si l'on est bon à tous les plans», a résumé Bernier.

Parmi tous les joueurs du club désireux d'aller loin dans cette compétition, Camara a probablement la motivation la plus claire : celle de retrouver un ancien coéquipier de l'OM qui a aussi soulevé un trophée, il y a peu.

«J'ai comme objectif de rejoindre mon ami Franck Ribéry en Coupe du monde des clubs (au Maroc, en décembre). Le premier chemin est parcouru et il reste encore quelques matchs à faire.»

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Les 23 équipes qualifiées

Les 23 équipes déjà qualifiées en attendant la dernière place attribuée, dimanche, au champion du tournoi de clôture du Guatemala :

États-Unis

Sporting Kansas City, Galaxy de Los Angeles, Earthquakes de San Jose, Dynamo de Houston

Mexique

Tijuana, Toluca, América, Cruz Azul

Costa Rica

LD Alajuelense, Cartaginés, Herediano

Honduras

CD Olimpia, Victoria

Guatemala

Comunicaciones

Panama

Árabe Unido, Sporting San Miguelito

El Salvador

Isidro Metapán, Luis Ángel Firpo

Trinidad et Tobago

Caledonia AIA, W Connection

Haïti

Valencia

Nicaragua

Real Estelí

Canada

Impact de Montréal