Le calcul est plutôt simple pour l'Impact face au Toronto FC, ce soir au stade Saputo (19h30). Au terme des 90 minutes, seule une victoire par, au minimum, trois buts d'écart lui permettrait de se hisser en finale du Championnat canadien et ainsi espérer participer à la Ligue des champions de la CONCACAF. Un score de 2 à 0 - le même qu'au match aller - entraînerait une prolongation, puis une possible séance de tirs de but, exercice qui a clôturé l'entraînement montréalais, hier.

Si le calcul est donc facile à faire, les moyens pour y arriver sont un peu plus ardus. Avec ce retard à combler, le onze montréalais doit se livrer à un travail d'équilibriste. Il doit attaquer, essayer de marquer rapidement, mais aussi garder une solidité défensive devant un adversaire qui aura le beau rôle de pouvoir miser sur les contre-attaques.

«Nous devons être un peu plus intelligents (qu'au match aller). Évidemment, nous allons beaucoup aller de l'avant pour essayer de marquer, mais, en contrepartie, cela nous laissera un peu plus découverts derrière, a admis Jeb Brovsky. En tant que quatuor défensif, nous devrons nous assurer de boucher tous les espaces devant nous.»

Le pire scénario serait d'encaisser un but dès les premiers instants du match. Si cela devait arriver, Marco Schällibaum a toutefois demandé à ses hommes de ne pas paniquer puisqu'il les croit capables de remonter la pente.

«Si on prend un but après cinq minutes, on peut quand même gagner 4 à 1 ou 5 à 1. On parle toujours de tactique, mais, demain [ce soir], c'est une question de volonté et de rage.»

Quelle équipe?

Le mystère plane toujours sur la composition et le schéma de l'équipe montréalaise. Schällibaum utilisera-t-il le même groupe qui a sombré la semaine dernière ou le renforcera-t-il avec quelques éléments plus aguerris comme Marco Di Vaio? Avec deux autres matchs dans les sept prochains jours, dont un déplacement à San Jose, l'entraîneur suisse devrait encore proposer un mélange de joueurs titulaires et de remplaçants habituels.

Le moins que l'on puisse dire est que cette stratégie, déployée au match aller, a été peu appréciée par plusieurs partisans. Samedi, les Ultras ont notamment exprimé leur mécontentement par une série de banderoles («24.04.13: Nous on l'a pris au sérieux»). Davy Arnaud a tenu à défendre ses coéquipiers et la profondeur de l'équipe. Selon lui, ce choix de faire une rotation, rajeunissant ainsi la moyenne d'âge du groupe, ne signifie pas que l'Impact a pris l'épreuve à la légère.

«Peu importe les 11 joueurs que l'entraîneur décide de mettre sur le terrain, je pense qu'ils sont capables de gagner des matchs de MLS ou de championnat canadien.

«Pour moi, le problème n'était pas l'alignement [mercredi dernier], mais la performance elle-même.»

Déçu et surpris par ces messages, Schällibaum a aussi penché pour l'accident de parcours.

«J'ai mis une équipe compétitive et je crois encore que c'était une bonne équipe. On a été corrects la première mi-temps et pas bons lors de la deuxième, mais ce ne sont pas des machines. On a été très bons durant 13,5 matchs et mauvais durant 45 minutes. On a préparé les deux matchs comme il faut et c'est à nous de donner une réponse, demain soir [ce soir].»

Avalanche de blessures à Toronto

Il est déjà assuré que le Toronto FC n'aura pas son visage habituel pour le match retour. Logan Emory, Richard Eckerlsey, Darrel Russell, Justin Braun, Hogan Ephraim et Terry Dunfield sont tous à l'infirmerie. Par contre, le joueur désigné embauché la semaine dernière, Matias Laba, a effectué le court déplacement vers Montréal. La participation du milieu de terrain argentin dépend maintenant d'examens médicaux prévus au cours de la journée.Dans l'autre demi-finale, les Whitecaps de Vancouver accueillent le FC Edmonton. Les joueurs de Martin Rennie (Vancouver) l'avaient emporté 3 à 2, la semaine dernière.