Avant le match contre le Fire de Chicago, samedi, le 4-4-2 n'avait jamais été une recette gagnante pour l'Impact depuis l'arrivée de Marco Di Vaio. Alors que l'association de l'Italien avec Andrew Wenger avait plutôt débouché sur des déceptions, celle avec Daniele Paponi a déjà montré quelques belles promesses.

Pour sa première titularisation dans la MLS, Paponi n'a pas ménagé ses efforts durant 90 minutes. Combatif, il s'est battu sur chaque ballon tout en montrant sa qualité dos au but, l'intelligence de ses mouvements et la puissance de sa frappe. Avec un peu plus de chance, il aurait facilement pu ouvrir son compteur de buts. Il a néanmoins ouvert celui de ses passes décisives en trouvant Di Vaio dans l'axe, à la 76e minute.

«Nous avons déjà joué ensemble alors il est normal qu'il y ait une certaine chimie entre nous. Tout s'est bien passé et nous avons été en mesure de nous trouver sur le terrain. Il faut maintenant bâtir sur les choses positives de (samedi)», a indiqué Paponi par le biais d'un interprète, après la rencontre.

Le choix du 4-4-2 était dans l'air depuis les tests effectués à partir de la séance d'entraînement de jeudi. Avec une animation plus offensive - et Felipe en soutien des deux attaquants -, Marco Schällibaum voulait envoyer un message clair à ses joueurs. Non seulement avait-il encore la deuxième mi-temps du Championnat canadien en travers de la gorge, mais il souhaitait aussi mettre un peu plus de poids dans les derniers mètres adverses. La chose a été bien acceptée par Di Vaio, moins isolé et moins aspiré dans la profondeur.

«J'ai déjà joué dans un 4-4-2 et ce n'est pas difficile. Il y a moins d'espace et on doit le chercher de façon un peu différente car je ne suis pas seul devant. On peut bien faire parce qu'on est plus dangereux et qu'il y a davantage d'opportunités pour marquer et gagner des matchs. C'est un travail différent», a analysé le joueur désigné.

Une expérience à poursuivre

Avec ce 4-4-2, l'entraîneur suisse a aussi admis la nécessité d'être un peu plus flexible en fonction des adversaires et de l'état physique de ses troupes. On peut maintenant se demander s'il continuera dans cette avenue, dès cette semaine, et quel milieu de terrain il décidera de sacrifier. Patrice Bernier a ainsi commencé le match contre Chicago sur le banc, mais il s'agissait surtout de faire reposer le joueur de 33 ans après le match à Toronto, mercredi. Le choix de titulariser immédiatement Paponi aux côtés de Di Vaio a aussi fait en sorte que Wenger devient le troisième attaquant de l'Impact.

Bref, les questions ne manquent pas après cette nouvelle victoire même si l'Impact sait maintenant qu'il peut évoluer avec deux systèmes différents et compter sur de nouveaux éléments.

«Toutes les bonnes équipes sont capables de faire cela. Tu ne peux pas compter sur seulement 11 joueurs pour disputer les 34 matchs, a mis de l'avant Davy Arnaud. L'entraîneur a dit, dès le début, qu'il avait confiance en tout le monde, et il a raison, parce que nous avons une belle profondeur.»