C'est en ressentant un mélange de fierté et de soulagement que Wandrille Lefèvre et Maxim Tissot ont fait le saut chez les professionnels, plus tôt cette semaine. Si la nouvelle a été officialisée par l'Impact, mardi soir, les deux anciens de l'Académie ont pris connaissance de cette décision dans les heures qui ont suivi la finale de la Classique Disney.

Immédiatement, le même sentiment s'est développé en eux. La pesante pression d'être jugé tous les jours s'est estompée.

«À partir de là, c'est beaucoup plus facile avec mes coéquipiers d'être officiellement dans le groupe. Qu'on le veuille ou non, il y a une certaine mini-pression qui disparaît à cause de l'incertitude par rapport au contrat, révèle Lefèvre. Depuis hier (mardi), je me rends compte que cela me permet de jouer un peu plus libéré. C'est un poids en moins»

Âgé de 24 ans, le milieu de terrain avait déjà un pied et demi dans le club puisqu'il s'entraînait quasi-exclusivement avec l'équipe professionnelle depuis l'été dernier. En cas de réponse négative, il n'aurait sans doute pas tenté sa chance dans la NASL, en deuxième division, mais immédiatement concentré ses efforts afin de devenir expert-comptable.

Tissot, de son côté, était dans une position plus confortable en raison de son jeune âge (20 ans). S'il a éclos au grand jour durant le présent camp d'entraînement, son potentiel était déjà bien connu par ceux qui ont suivi de près l'Académie et les matchs de la Ligue de réserve, l'an dernier. Lorsqu'il a appris son passage dans la MLS, l'arrière gauche a immédiatement appelé ses proches.

«Je l'ai d'abord annoncé à mes parents qui étaient très contents. Je pense qu'ils m'ont appelé six ou sept fois dans la même soirée. On dirait que je ne réalise pas encore ce qui est arrivé, je vais le réaliser dans les prochains jours. C'est mon rêve d'être professionnel et de jouer avec l'Impact.»

Voilà d'ailleurs la prochaine étape pour les deux hommes. Cette mise sous contrat n'est pas un aboutissement, mais bien le début d'une nouvelle aventure. Dans les deux cas, le club croit qu'ils auront un beau rôle à jouer dans les prochaines années. Lefèvre, milieu de terrainphysique et endurant, s'est découvert depuis peu une certaine aisance en défense centrale.

Tissot, par son profil d'arrière latéral offensif, peut notamment combler une lacune importante au sein du club.

«Si nous mettons des joueurs sous contrat, ce ne n'est pas en nous disant que nous aurons besoin de lui pendant 30 minutes chaque saison, mais pour qu'il devienne un pion important de l'équipe, explique l'ancien entraîneur chez les moins de 21 ans, Philippe Eullaffroy. Si j'avais un deux dollars à mettre sur Tissot en tant que titulaire dans les prochaines années, je le ferai.»

Après Karl W. Ouimette, Tissot et Lefèvre viennent tranquillement gonfler le nombre d'anciens membres de l'Académie à goûter aux joies du professionnalisme. Pour Eullaffroy, également directeur de la formation, ces décisions viennent valider tout le travail effectué.

«Cela montre que nous sommes dans la bonne direction dans notre manière de former les jeunes. Mais nous aurons cette confirmation sur l'efficacité de notre travail lorsqu'ils auront un temps de jeu réel et un impact majeur sur l'équipe», souligne-t-il prudemment.