Le sélectionneur allemand Joachim Löw a reconnu des erreurs stratégiques près de six mois après l'élimination de la Mannschaft par l'Italie en demi-finale de l'Euro-2012 (2-1), dans un entretien paru samedi.

«Avec ce que je sais aujourd'hui, je disposerais probablement autrement les joueurs que je ne l'ai fait lors de la demi-finale contre l'Italie», a dit Joachim Löw au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

Critiqué après la rencontre pour avoir aligné Toni Kroos en milieu droit à la place de Thomas Müller et Mario Gomez en attaque au lieu de Miroslav Klose, mais aussi pour son «coaching» en cours de match, le sélectionneur n'avait jamais admis aussi clairement ses torts concernant la stratégie adoptée ce jour-là.

Rétrospectivement, il a admis qu'il aurait dû intervenir davantage aussi bien lors de la défaite 2 à 1 contre l'Italie cet été que du match nul (4-4) concédé par l'Allemagne face à la Suède, alors qu'elle menait 4 à 0, lors des qualifications pour le Mondial-2014.

«Pendant ces matchs, je dois admettre que l'on peut me reprocher de ne pas avoir pu influencer, avec toutes sortes de mesures, le cours des choses», a-t-il ajouté.

«Mais il arrive qu'un entraîneur après un match soit obligé d'avouer: aujourd'hui, je n'avais pas la solution», a-t-il continué.

Löw a par ailleurs une fois de plus balayé les rumeurs selon lesquelles il partirait après le Mondial-2014 au Brésil. «Je n'ai jamais dit cela. Tout est possible», a dit l'entraîneur âgé de 52 ans.

De son côté, le manageur de l'équipe nationale allemande, Oliver Bierhoff, a estimé que la Mannschaft pouvait remporter la Coupe du monde, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Focus qui paraît ce week-end.

«Naturellement nous voulons et pouvons remporter le titre (...) Car nous disposons de beaucoup de jeunes joueurs doués avec un énorme potentiel, nous avons appris des fautes de l'Euro-2012 et parce que la concurrence internationale accrue va donner des ailes supplémentaires à notre ambitieuse équipe», déclare-t-il.

«Avec les excellentes performances de Dortmund, Schalke et du Bayern Munich en Ligue des champions, les attentes vis-à-vis de la Mannschaft ont certainement augmenté», ajoute Bierhoff.