L'Impact a rempli la première partie de son contrat de la semaine en dominant le Revolution de la Nouvelle-Angleterre par la marque de 2 à 1, mercredi soir au stade Saputo, devant 15 615 spectateurs.

Le héros de la soirée n'a pas pris les traits très attendus de Marco Di Vaio, mais bien de Sanna Nyassi. Reconnu pour sa vélocité, mais aussi pour ses prises de décision douteuses, le Gambien a été à l'origine d'un penalty en plus d'inscrire le but décisif à la 67e minute. Et quel but! Sur un centre de Justin Mapp, Nyassi, seul au deuxième poteau, a expédié une magnifique volée entre le gardien Matt Reis et le poteau.

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«Je savais qu'il n'y avait aucune pression sur Justin et je me suis retrouvé au bon endroit au bon moment», a simplement indiqué le modeste Nyassi.

Contrairement au dernier match à Philadelphie, l'Impact n'a cette fois pas craqué et a pu conserver ses trois précieux points. Il y a bien eu quelques cafouillages, notamment sur une succession de corners, et des tirs lointains, mais rien pour gâcher la fête.

L'Impact n'a, en fait, pas eu à se remémorer son dernier match - et les nombreuses situations identiques en 2012 - pour se rappeler de l'importance de bien gérer ses fins de mi-temps. Dans les dernières secondes de la première période, Lee Nguyen a expédié sa frappe sur la transversale montréalaise avant qu'elle ne retombe sur Donovan Ricketts pour finir sa course dans le but.

«Après avoir encaissé un autre but si tard dans la mi-temps, il était bien de voir une telle réaction des joueurs par la suite, a indiqué Marsch en mettant de l'avant l'effort défensif de ses troupes. L'équipe ne s'est pas apitoyée sur son sort et a répondu de la bonne façon.»

«C'est toujours embêtant d'encaisser un but à domicile quand nous avons le jeu en main et que nous avons l'impression de dominer», a ajouté Hassoun Camara.

La malchance est d'autant plus grande que l'Impact avait bien muselé l'attaque du Revolution, dépendant de la puissance de Saer Sene. À la 37e minute, ce dernier a ainsi pris le dessus sur Camara - excellent par ailleurs -, avant de voir sa lourde frappe stoppée par Ricketts. Au total, les visiteurs n'ont cadré que 3 de leurs 15 tentatives.

Calme comme Bernier

Après avoir inquiété Reis sur quelques frappes lointaines en début de match, l'Impact a pris l'avantage, à la 28e minute, sur un autre penalty de Patrice Bernier. À l'origine de cette décision arbitrale: un bon ballon de Di Vaio pour Nyassi, déséquilibré par Chris Tierney.

Chose plutôt rare, Bernier a dû s'y reprendre à trois reprises avant de pouvoir lever les bras au ciel. Les deux premières tentatives, également réussies, ont été annulées par l'arbitre, puisque Reis n'était d'abord pas prêt et qu'un Montréalais est ensuite entré trop tôt dans la surface.

«Les deux premiers tirs étaient entrés et cela m'a permis de ne pas avoir de doute, a expliqué le numéro 8. J'ai fait le vide dans ma tête afin de rester concentré jusqu'à la frappe et marquer.»

«J'étais assez confiant qu'il aurait pu marquer 10 fois s'il avait fallu, a souligné Marsch, sourie en coin. Je n'étais pas du tout nerveux, mais assez perplexe après les deux premières décisions.»

Le reste de la première période, plutôt partagée, n'a guère été riche en occasions pour l'Impact qui a perdu énormément de ballons en milieu de terrain et dans ses ouvertures pour Di Vaio. L'Italien pensait tout de même avoir inscrit son premier but dans la MLS, mais a été signalé en position de hors-jeu. L'histoire se répète pour l'ancien buteur de Bologne qui a, parfois, montré quelques signes de découragement.

Grâce à ses trois nouveaux points, l'Impact remonte au 6e rang. Le onze montréalais profitera d'un seul entraînement au complexe Claude-Robillard, ce matin, avant de s'envoler pour Houston... détenteur du cinquième rang, le dernier qualificatif pour les séries, tant convoité.