Signe du destin, Andrew Wenger a atterri à Kansas City sous la neige, mercredi soir. Le joueur de Duke est maintenant assuré de revivre ce genre d'épisodes météorologiques après être devenu le premier choix de l'Impact au repêchage de la MLS, hier.

Le défenseur de 21 ans a ainsi été préféré à l'attaquant Darren Mattocks, sélectionné au deuxième rang par les Whitecaps de Vancouver. Le milieu de terrain Kelyn Rowe a complété le trio.

«Wenger était le meilleur joueur disponible, a résumé l'entraîneur montréalais Jesse Marsch. Nous l'avons suivi de près et il a excellé à différents niveaux. Il est celui qui possède le meilleur avenir à court et à long terme.

«En tant qu'équipe d'expansion, nous nous sentons chanceux d'avoir la possibilité de recruter un joueur de sa qualité.»

La polyvalence s'est avérée un atout de taille dans le choix de l'Impact. Après deux saisons en tant qu'arrière central, le natif de Lititz, en Pennsylvanie, s'est mué en attaquant en 2011. Il a inscrit 17 buts et exécuté 8 passes décisives pour finalement mettre la main sur le trophée Hermann, remis au joueur par excellence du soccer universitaire.

Sa position de jeu était encore sujet à débat après sa sélection. À la blague, Wenger a d'abord lancé qu'il «aimait évoluer là où le ballon se trouvait» avant d'ajouter que la transition serait sans doute plus facile en tant que défenseur.

En fin de compte, Marsch aura le dernier mot même si son opinion n'est pas encore arrêtée.

«Est-ce que nous pensons que, comme en sélection américaine, la défense centrale est son secteur préférentiel? Cela va prendre du temps à le savoir, mais il a le potentiel pour être un grand défenseur, un grand milieu de terrain et un grand attaquant», a-t-il indiqué, en louant aussi la maturité de son nouveau joueur.

Du haut de ses 6'2 et avec un regard bleu perçant, Wenger ne semblait ni intimidé par le cirque médiatique ni écrasé par le poids d'être le premier choix. Lui qui n'a jamais vécu dans une grande ville et qui possède quelques notions de français semblait heureux de mettre le cap vers Montréal. Surtout que Zarek Valentin, son cochambreur avec la sélection, est l'un de ses bons amis.

«Je suis très honoré d'avoir été choisi par l'Impact. Il y a beaucoup de potentiel dans cette équipe et je suis très heureux de faire partie de cette aventure.

«Les gens et les partisans à Montréal semblent fantastiques et jouer au stade Saputo sera incroyable», a-t-il confié.

Autre signe du destin, Wenger se retrouve dans la même situation que Marsch, repêché par le DC United, en1996. En plus de faire partie de l'équipe olympique, il a exprimé le désir de terminer son cursus universitaire jusqu'au début du mois de mai. Son intégration dans l'équipe se fera donc de manière progressive.

«Nous allons travailler avec lui pour qu'il atteigne ses objectifs, a expliqué Marsch. Ce sera un défi, mais je sais qu'il est assez intelligent pour s'ajuster.»

Un autre milieu de terrain

Avec le premier choix de la deuxième ronde, l'Impact a jeté son dévolu sur le milieu de terrain Callum Mallace, de l'Université Marquette (Wisconsin). Un peu à la surprise de la délégation qui l'avait placé bien plus haut dans sa liste préliminaire.

«Il était parmi nos 11 premiers choix et nous avons été surpris de pouvoir le choisir au 20e rang, a confié le directeur sportif, Nick De Santis. C'est un joueur très mobile, assez bien techniquement qui pourra apprendre beaucoup au contact de Patrice Bernier. Il a beaucoup de potentiel pour nous donner du temps de jeu dès cette année.»

Les joueurs de l'Impact se retrouveront dimanche à Montréal pour subir des tests médicaux et physiques. Si Wenger et Valentin manquent à l'appel en raison d'un camp de la sélection américaine, ils auront maintenant un autre sujet commun de conversation.