L'équipe de France féminine tentera face à la Suède samedi à Sinsheim à 15h30 GMT (11h30, heure de Montréal) de décrocher la troisième place du Mondial, afin de conclure de façon positive sa belle aventure allemande.

Les matchs pour la troisième place ont ceci de particulier que les participants promettent toujours la plus grande motivation, mais sont parfois rattrapés le jour du match par la lassitude et le souvenir que leur chance est passée en demi-finale.

Le France-Suède de samedi ne déroge pas à la règle, et si le sélectionneur français Bruno Bini assure que «le groupe est mobilisé», il admet dans la foulée «qu'il y a le dire et le faire».

«Elles ont un gros coeur, donc je suis sûr que la tête et les jambes vont suivre», estime-t-il pourtant.

De fait, dès la fin du match contre les États-Unis en demi-finale (3-1), les joueuses disaient leur envie d'ouvrir avec une médaille de bronze leur palmarès en Bleu. «Je trouve que c'est important de montrer qu'on est la troisième meilleure équipe du monde», soulignait ainsi l'attaquante Gaétane Thiney.

Vendredi, sa capitaine Sandrine Soubeyrand évoquait «un aboutissement collectif» et «une récompense pour tout notre parcours en Allemagne et les deux ans de travail qui ont précédé».

Pour obtenir cette récompense, les Bleues devront se défaire d'une très bonne équipe de Suède, qui avait remporté tous ses matchs avant d'être renversée en demi-finale par les étonnantes Japonaises (3-1).

Pour Soubeyrand, «il y a quelques individualités dont bien sûr Lotta Schelin», l'attaquante de Lyon, qui va trouver face à elle 10 de ses coéquipières en club.

«Mais quand une équipe arrive en demi-finale, c'est qu'elle ne dépend pas d'une seule joueuse. C'est un groupe qui est collectivement bien en place», a ajouté Soubeyrand.

Bien sûr, les Suédoises ont elles aussi assuré qu'elles joueraient ce match à fond, ne serait-ce que pour une nouvelle séance de Logobitombo, la danse qu'elles exécutent après chaque victoire, inspirée d'une chanson de Moussier Tombola, qui fait également fureur dans le bus français.

«On veut encore danser au moment du coup de sifflet final, en sachant qu'on est la troisième meilleure équipe au monde», a ainsi déclaré l'arrière Charlotte Rohlin, en écho aux propos de Thiney.

Pour les deux équipes, le match de samedi est aussi l'occasion de profiter encore une fois d'un stade plein, puisque près de 20 000 spectateurs devraient être présents à la Rhein-Neckar Arena de Sinsheim.

Le prochain match des Bleues est un amical contre la Pologne le 24 août, à Zialana Gora, où il devrait y avoir moins de monde.