Il y a eu un peu de progrès dans le litige qui oppose l'Association canadienne de soccer aux joueuses de l'équipe nationale féminine.

Une offre de compensation financière a été avancée aux joueuses et l'association a dit espérer pouvoir rencontrer l'entraîneure Carolina Morace afin de prendre connaissance de ses inquiétudes et tenter de la ramener dans le rang.

Les deux parties impliquées ont refusé de discuter des détails de l'offre, mercredi.

Il reste toutefois quelques sujets de discorde dans ce dossier. Les femmes insistent pour obtenir une entente à long terme qui leur permettra de savoir à quoi s'attendre. Elles veulent aussi voir les détails de l'entente qu'a l'association avec les membres de l'équipe masculine.

L'ACS affirme toutefois qu'en faisant connaître les détails de la compensation accordée aux hommes, cela violerait une promesse de garder ceux-ci confidentiels.

«Nous estimons certes que nous avons le droit de voir cette information», a déclaré Jim Bunting, l'avocat qui représente les joueuses dans leurs négociations.

«Et qu'il est important pour nous de comprendre quelles sont les ententes avec l'équipe masculine avant d'évaluer et d'étudier toute proposition qui a été avancée à l'équipe féminine.»

L'équipe canadienne masculine a subi une défaite de 1-0 contre la Grèce en match amical, mercredi. Les joueurs interrogés par La Presse Canadienne au sujet du litige ont dit ne rien savoir de la situation.

Le secrétaire général de l'ACS, Peter Montopoli, accompagnera d'autres dirigeants de l'association en Suisse, la semaine prochaine, dans le but de présenter le cahier des charges du Canada en vue de sa candidature pour la Coupe du monde féminine de 2015. Il a dit espérer pouvoir rencontrer Morace en Europe à cette occasion et réussir à la convaincre de ne pas laisser tomber l'équipe après la prochaine Coupe du monde, cet été. C'est ce qu'elle menace présentement de faire.

«Nous avons hâte de nous asseoir avec elle, de trouver une solution aux problèmes qui nous permettra d'être tous sur la même longueur d'ondes afin de nous doter d'un programme qui soit à un niveau satisfaisant pour tout le monde», a dit Montopoli.

Morace a décidé de quitter parce qu'elle est frustrée que l'équipe féminine ne fasse pas partie des priorités de l'ACS. Les joueuses l'ont soutenue en menaçant de ne plus disputer de matchs internationaux jusqu'à ce que l'association réussisse à convaincre Morace de rester. Elles ont aussi exigé d'obtenir une entente de compensation plus formelle avec l'ACS, ce qui n'était jamais survenu jusqu'ici.

Morace, une ancienne joueuse internationale de la sélection féminine italienne, a été embauchée en février 2009. Son contrat ne sera échu qu'après les Jeux olympiques de 2012.