La FIFA ira de l'avant avec les scrutins du 2 décembre visant à choisir les pays hôtes des Coupes du monde de 2018 et 2022, en dépit de l'enquête en cours concernant les accusations de collusion et de corruption.
Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a déclaré vendredi que le vote aurait lieu comme prévu, alors que le comité exécutif choisira les hôtes des deux tournois au moyen d'un scrutin secret qui sera tenu à Zurich.
«Il n'a jamais été question de changer quoi que ce soit dans la procédure», a affirmé Blatter lors d'une conférence de presse qui a suivi la réunion de deux jours du comité exécutif.
Deux membres du comité exécutif, Amos Adamu du Nigeria et Reynald Temarii de Tahiti, sont présentement sous le coup d'une suspension. Ils ont été accusés d'avoir offert de vendre leur vote.
Le comité de déontologie de la FIFA doit statuer sur les deux cas le 17 novembre. Il enquête aussi sur un possible échange de votes entre le Qatar et le duo Espagne-Portugal.
Les candidats à la Coupe du monde de 2018 sont l'Angleterre, la Russie ainsi que l'Espagne et le Portugal de même que la Belgique et les Pays-Bas en candidatures conjointes.
Le Qatar, les États-Unis, l'Australie, le Japon et la Corée du Sud cherchent à organiser le Mondial de 2020.
Retarder le scrutin aurait notamment bousillé les plans des comités de candidature, qui prévoient effectuer leurs présentations finales en compagnie de politiciens et d'anciens footballeurs de marque. L'ancien président des États-Unis Bill Clinton et les premiers ministres actuels Vladimir Poutine, de la Russie, David Cameron, de la Grande-Bretagne, et Julia Gillard, de l'Australie, sont tous attendus à Zurich.
La FIFA a été critiquée pour avoir décidé, en décembre 2008, de tenir les deux scrutins en même temps, ce qui a donné l'occasion aux pays de s'échanger des votes.
La FIFA a dit qu'elle pouvait mieux coordonner ses ententes commerciales et ses stratégies financières si les commanditaires et les détenteurs de droits de diffusion achètent un forfait comprenant deux tournois.