Le sélectionneur argentin Diego Maradona, qui avait évoqué une possible démission à son retour à Buenos Aires dimanche soir, après l'élimination de l'Albiceleste par l'Allemagne (4-0) en quarts de finale du Mondial 2010, était toujours reclus et silencieux mercredi.

Voilà trois jours que le capitaine de l'équipe championne du monde en 1986 s'est enfermé avec sa famille dans sa propriété d'Ezeiza (périphérie ouest de la capitale), alors que les Argentins sont suspendus à sa décision.

«Maradona est la seule personne qui peut faire ce qu'elle veut dans ce pays», a déclaré mardi à une radio locale le président de la Fédération argentine, également vice-président de la Fifa, Julio Grondona, laissant entendre que la décision de le maintenir ou non à son poste dépendait avant tout du souhait de l'idole argentine.

Dimanche soir, à son retour à Buenos Aires, Maradona avait évoqué une possible démission. «Un cycle s'est terminé», titrait en Une le quotidien argentin Cronica, un journal populaire, qui avait réussi à glaner quelques mots du «Diez» lorsque celui-ci rentrait à son domicile.

Selon le quotidien, ses amis et voisins ne souhaitaient pas qu'il quitte la sélection, «mais les mots du sélectionneur ont été sans équivoque: 'ça y est, mon cycle est terminé'».

«J'ai donné tout ce que j'avais», aurait également déclaré Maradona selon Cronica.

Les Argentins s'avèrent partagés sur l'idée de le voir rester à la tête de l'Albiceleste. Selon des sondages proposés par les sites internet de deux journaux Olé et Clarin, deux tiers des personnes ayant répondu souhaitent le départ de Maradona.

Mais un autre sondage réalisé par téléphone obtient le résultat contraire, dans la proportion exactement inverse.