Pour son premier match à la barre de l'Impact, le nouvel entraîneur-chef Marc Dos Santos a dû se contenter d'une nulle contre le Battery de Charleston.

Il n'a pas réussi à fouetter ses joueurs comme il entendait le faire. «Ce que j'ai dit aux joueurs pour les préparer mentalement? Honnêtement, c'est entre eux et moi, lançait-il quelques minutes après le match. Mais c'est certain qu'il faut travailler avec nos jambes, pas seulement avec notre bouche. On ne peut pas se fier sur notre talent. Il faut travailler plus fort que l'adversaire.»

Quelque 12 180 spectateurs ont assisté au Stade Saputo à la deuxième nulle de la saison de l'Impact. La deuxième aussi contre Charleston. Fiche cette saison en USL: 0-3-2. Soit deux maigres points sur une possibilité de 15.

Décevant résultat pour un match que l'Impact a pourtant dominé. Dos Santos y voit néanmoins deux éléments positifs. «Nous n'avons pas accordé de but. C'est certain que j'aurais préféré gagner 5-4, mais c'est déjà cela. Et aussi, on a bien contrôlé le ballon en milieu de terrain. Il faut maintenant finir le travail et marquer. On a failli compter, ils ont été chanceux vers la fin.»

L'entraîneur-chef a aussi souligné le bon travail de Rocco Placentino, encore une fois dangereux vendredi soir.

Bon contrôle, mais...

Les tirs au but (10-9 pour Charleston) ne reflètent pas l'allure de la soirée. Après quelques difficultés en ouverture, l'Impact a pris le contrôle du ballon. Plus la première demie avançait, plus il s'installait profondément dans la zone adverse, et créait aussi quelques revirements. Le Battery était dominé.

Eduardo Sebrango a failli marquer à la 27e minute, en redirigeant de la tête un corner de Sandro Grande. Poteau. Malgré d'autres bonnes chances, le pointage était encore de 0 à 0 à la mi-temps. 

 Le début de deuxième demie était plus fastidieux. L'Impact a raté quelques passes et autres jeux de routine. Il a repris le dessus par après. À la 87e minute, le coup de tête de Brown a touché la partie supérieure du filet. Les dernières poussées en attaque auront été en vain.

«Nos pensées avec John»

Après la rencontre, le gardien Matt Jordan tenait à saluer son ancien entraîneur-chef John Limniatis, congédié la veille. «Je pense parler pour tous les gars de l'équipe quand je dis que nos pensées sont avec John. La décision n'était pas entre nos mains. John était un bon gars, il a fait beaucoup de choses pour l'organisation. Mais on ne peut pas commencer à s'en soucier», lançait-il, à quelques mètres de Dos Santos.

Jordan assure que les joueurs ont compris le message. «Je comprends qu'on ne répond pas aux attentes. C'est assez clair, tous les gars réalisent qu'on doit rebondir. Et on va rebondir. Les changements nous donnent la motivation de le faire.»

L'air éreinté, il admettait avoir eu de la difficulté à se préparer après la défaite subie mercredi dernier à Toronto. «Oui, ce n'était pas évident de se relever après cette déception-là. Aussi, deux matchs en 48 heures, c'est fatiguant.» L'équipe est en effet revenue de Toronto en autobus dans la nuit de mercredi à jeudi, arrivant à Montréal vers 6ham.

Quoi faire maintenant pour renverser la vapeur? Côté tactique, Dos Santos veut impliquer davantage les défenseurs en attaque. «Il faut prendre les moyens pour finir les jeux et compter, c'est tout ce qu'il nous manquait aujourd'hui», résume-t-il.

L'Impact reçoit demain l'Aztex d'Austin, invaincu cette année (1-0-2).