Martin Havlat commence à être sévèrement critiqué à Chicago. Il a bien amassé 17 points en 22 matchs, mais seulement trois à ses neuf dernières rencontres. Le quotidien Chicago Daily Herald se livre à une charge sans précédent à son endroit ce week-end et suggère au DG Dale Tallon de s'en débarrasser, surtout en raison de son salaire supérieur à six millions (ce qui ne sera pas facile à faire).

J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour ce joueur de talent, même si, presque à chaque année, une blessure venait contrecarrer sa saison. Non seulement est-il l'un des joueurs les plus spectaculaires de la LNH lorsqu'il est en santé, mais il est d'une bonhommie rare à l'extérieur de la glace.

Peut-être ne va-t-il pas dans la circulation lourde comme il l'a déjà fait. Mais avec un épaule fragile comme la sienne, on peut comprendre. Côté production, rien de surprenant. Havlat n'est plus utilisé comme un joueur de premier plan. Il se retrouve au sein du deuxième trio -de moins en moins avec Patrick Sharp- et participe à la deuxième vague des supériorités numériques, souvent lorsqu'il reste seulement 30 secondes à faire au cinq contre quatre, et avec des coéquipiers de moindre talent puisque après Kane, Toews, Sharp, Campbell et Barker, le talent offensif baisse. Lors du plus récent match des Hawks, il jouait en compagnie de David Bolland et Andrew Ladd.

Depuis l'arrivée de l'entraineur Joel Quenneville, Havlat joue en moyenne 16 minutes par match. On peut critiquer un joueur comme on veut mais si on ne lui donne pas les outils pour réussir, à moins de s'appeler Crosby, Malkin ou Ovechkin, il y a une limite à ce qu'un joueur peut faire. S'il devait être échangé, je lui souhaite de se retrouver à Pittsburgh...