Il fallait voir Joe Thornton et Patrick Marleau se défoncer dans les coins comme si leur vie en dépendait, hier soir à San Jose. On aurait dit un septième match de la finale de la Coupe Stanley.

On doit savoir que leur ancien entraîneur, Ron Wilson, était en ville avec les Maple Leafs. Et les relations entre Wilson et certains de ses vétérans des Sharks, en particulier Marleau, n'était plus très saines à la fin de la dernière saison.

Après 17 minutes, c'était déjà 4-0 Sharks. Thornton avait un but et trois aides à sa fiche et Marleau deux passes. Le match s'est terminé 5-2. Joe Thornton a feint l'innoncence après la rencontre.

Ce n'était pas un match particulièrement spécial. La routine. Pas de contact visuel (avec Wilson), rien.

La vérité est sortie de la bouche d'un plus jeune, l'ailier de Thornton, Devin Setoguchi.

Les gars étaient vraiment motivés à l'idée de l'affronter et de le battre. Tu ne veux pas qu'il se pète les bretelles. Tout le monde ici connaît Ron Wilson et s'il nous avait battu, on en aurait entendu parler...

Mine de rien, les Sharks viennent d'égaler un vieux record du Canadien qui remonte à la saison 1943-1944 pour le plus de points après 25 matchs, soit 43.

De toute évidence, l'arrivée du nouvel entraîneur Todd McLellan et son système de jeu offensif a eu un impact majeur sur les Sharks. Sauf que McLellan a deux atouts majeurs sur lesquels Wilson ne pouvait pas compter, les défenseurs offensifs Dan Boyle et Rob Blake. Mais on jugera la saison des Sharks selon leurs performances en séries éliminatoires.

Joe Thornton, lui, qualifié de meilleur joueur au monde, et de loin, par Don Cherry le week-end dernier, est reparti après un lent début de saison coutumier. Il a amassé 17 points à ses dix derniers matchs après en avoir obtenu huit à ses dix premiers. Lui aussi sera jugé selon la performance des Sharks en séries. Je lui souhaite de soulever la Coupe pour faire taire ses dénigreurs...