Hier après-midi, Pierre Karl Péladeau parle comme s'il était déjà le propriétaire du Canadien... ou encore comme un acheteur potentiel qui voit le tapis lui glisser sous les pieds.

Ce matin Serge Savard accorde cette éclairante entrevue au collègue Jean-François Bégin dans laquelle il révèle s'être retiré de la course pour laisser la place à la famille Molson.

 "Pour moi, c'est un choix logique. Ils sont là pour la bonne raison. Ils sont là pour le hockey, pas pour le contenu ou pour ci ou ça."

Puis on repense à l'embauche de Jacques Martin. Bob Gainey aurait-il choisi un nouvel entraîneur sans l'aval du nouveau propriétaire alors que la vente n'est pas loin d'être conclue? Et Gainey et Martin de parler en conférence de presse comme si ça allait être le statut quo au sein de la direction du Canadien.

Péladeau aurait-il fait une telle sortie à l'endroit du DG s'il était sur le point d'acquérir le club? Loin d'être sûr.

On ne sait jamais en affaires. Mais il faut croire que la famille Molson (en partenariat avec BCE, selon une source de Jean-François Bégin) n'est pas loin de la coupe aux lèvres,  si la vente n'est pas déjà conclue.

En cette période névralgique chez le Canadien, avec des décisions de premier ordre et de nombreux joueurs autonomes à embaucher,  la stabilité au septième étage m'apparaît importante. Non seulement parce que les hommes en place ont eu le temps nécessaire pour faire leur évaluation, mais pour ne pas effrayer les joueurs autonomes, qui détestent l'instabilité au sein d'une organisation.

AJOUT: Jacques Demers affirme ce matin à CKAC que George Gillett demeurera actionnaire majoritaire du Canadien.