Joueur autonome toujours sans contrat, Martin Brodeur se dit ouvert à une proposition des Canadiens de Montréal.

Il n'est pas le premier athlète québécois à vouloir se joindre à l'équipe après avoir donné ses meilleures années à d'autres organisations. La situation peut avec raison froisser les amateurs du Tricolore, qui auraient rêvé de voir de telles vedettes porter l'uniforme des Canadiens en pleine gloire.

Une question s'impose: peut-il aider cette équipe? Le taux d'arrêts de Brodeur a chuté à .901 l'an dernier. Il a néanmoins conservé une respectable moyenne de buts alloués de 2,51. Il y a 18 mois à peine, il participait à la finale de la Coupe Stanley.

Peter Budaj est un auxiliaire plutôt médiocre depuis un an. Dustin Tokarski a montré de beaux flashs en séries éliminatoires, mais tout reste à prouver à moyen et long terme.

En se joignant au CH, Brodeur sait trop bien qu'il ne disputera pas plus de 30 matchs. S'il accepte un rôle d'auxiliaire, ce qu'il semble résigné à faire à 42 ans, pourquoi pas? Il possède l'expérience, évidemment, et Carey Price pourra en tirer profit. Price n'a plus besoin d'un père spirituel à ce stade-ci de sa carrière, mais on ne cesse jamais d'apprendre et de s'améliorer et le gardien numéro un du Tricolore pourrait hériter de précieux conseils de ce vétéran, et piger quelques trucs par l'exemple.

Au plan marketing, les Canadiens ne se tromperaient pas en donnant à l'un des plus grands gardiens de l'histoire du hockey la chance de terminer son illustre carrière à Montréal.

Pour ouvrir un poste à Brodeur, il faudrait néanmoins que le DG Marc Bergevin accepte de gaspiller le salaire de Peter Budaj (1,4M$) dans la Ligue américaine, chose qu'il n'est sans doute pas prêt à faire dans le contexte d'un plafond salarial où tous les sous sont calculés. Voilà sans doute pourquoi Brodeur n'a pas reçu de nouvelles du CH à ce jour.