(Lausanne, Suisse) Le Comité international olympique veut « aider » les participants aux Jeux olympiques de Tokyo à se faire vacciner contre la COVID-19, mais ne compte pas réclamer un accès prioritaire pour les athlètes, a-t-il affirmé mardi.

« Le CIO continue à soutenir fermement la priorité de la vaccination des groupes vulnérables, des soignants, des médecins et de tous ceux qui veillent au maintien et à la sécurité de nos sociétés », souligne l’instance dans un communiqué.

L’organisation olympique exclut donc de conditionner la tenue de l’évènement, prévu du 23 juillet au 8 août prochain, à la vaccination systématique des athlètes, qui apparaissait à la fois incertaine sur le plan pratique et douteuse sur le plan éthique.

Malgré la multiplication des variants de la COVID-19 et l’aggravation de la pandémie, le CIO maintient que les vaccins sont « l’un des nombreux outils » de sa panoplie sanitaire, mais pas l’arme décisive.

Les organisateurs des JO misent également sur « des procédures d’immigration spécifiques, des mesures de quarantaine, la mise en place de tests, la mise à disposition d’équipement de protection individuelle et le traçage des contacts ».

Dans un deuxième temps seulement, « une fois que la vaccination sera disponible à un public plus large », l’instance appellera les délégations olympiques et paralympiques « à se faire vacciner dans leur pays de résidence, dans le respect des directives nationales ».

Concrètement, le CIO va demander par courrier aux 206 comités nationaux olympiques « de se rapprocher activement de leurs gouvernements respectifs » et de faire leur rapport « début février » à l’organisation basée à Lausanne.

L’accès aux vaccins reste pour l’heure très inégal d’un pays à l’autre, selon la disponibilité des doses et les priorités gouvernementales : ainsi la campagne vaccinale ne démarrera qu'à la fin février au Japon, où l’opinion publique est de plus en plus hostile à la tenue des Jeux.

Associée à la préparation des JO, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelait lundi qu’il n’y a actuellement « pas assez de vaccins pour les personnes à risques », et qu’il s’agit avant tout « d’utiliser cette ressource rare pour combattre l’une des crises sanitaires les plus dévastatrices de notre époque ».