(Genève) Le statut de l’équipe olympique russe et sa réputation de tricheuse invétérée dans les compétitions internationales seront au cœur d’un procès qui s’ouvrira la semaine prochaine sur le scandale de dopage institutionnalisé qui a secoué le pays.

Lundi, à un endroit gardé secret se trouvant à Lausanne, le Tribunal arbitral du sport entamera une séquence de quatre jours d’audiences afin d’entendre témoignages et preuves d’experts portant sur la base de données qui a été manipulée au laboratoire antidopage de Moscou.

Expulser la Russie des JO de Tokyo et de Pékin

Un comité de trois juges a reçu une requête de l’Agence mondiale antidopage (AMA) pour interdire le nom « Russie », son drapeau et son hymne national lors des Jeux olympiques d’été de Tokyo en 2021 et ceux d’hiver de Pékin en 2022. L’AMA a aussi demandé que la Russie soit suspendue des Championnats du monde pendant quatre ans.

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Le procès opposera essentiellement l’AMA à l’agence antidopage russe, la RUSADA, basée à Moscou. L’AMA lui a retiré son accréditation en décembre 2019.

L’AMA permettrait aux athlètes russes de participer aux compétitions internationales seulement s’ils n’ont pas été impliqués dans des stratagèmes pour couvrir des cas de dopage. Le droit de la Russie de déposer sa candidature ou d’accueillir des Championnats du monde pourrait aussi être révoqué pendant quatre ans.

Le procès opposera essentiellement l’AMA à l’agence antidopage russe, la RUSADA. L’AMA lui a retiré son accréditation en décembre 2019. Cette décision, de même que les sanctions qui pourraient être appliquées, sont contestées en cour.