Le Comité olympique canadien a confirmé que les athlètes ayant déjà obtenu leur place pour les Jeux de Tokyo n’auront pas à repasser par le processus de qualifications.

Mais seulement 19 athlètes canadiens dans neuf sports, excluant ceux par équipe, ont jusqu’à présent répondu au critère national et international afin de participer aux Jeux, selon le Comité olympique canadien (COC).

Les championnes du monde de volleyball de plage Sarah Pavan et Melissa Humana-Paredes ainsi que la championne olympique en lutte Erica Wiebe font partie du groupe.

La pandémie de COVID-19, qui a infecté plus de 500 000 personnes et en a tué des milliers à travers le monde, a paralysé le monde du sport.

La décision prise cette semaine par le CIO et le comité organisateur du Japon de repousser les Jeux de Tokyo jusqu’en 2021 a donné aux athlètes et à leur fédération nationale et internationale une marge de manœuvre afin de reprendre le processus de qualifications lorsque le temps sera venu.

Le Canada a envoyé 314 athlètes pour prendre part à 27 sports lors des Jeux de Rio, en 2016.

Huit équipes se sont qualifiées jusqu’à présent pour 2021 et il s’agit déjà d’un record canadien pour des jeux non boycottés et disputés hors pays. Il est donc attendu que le contingent pour Tokyo sera plus gros que celui de Rio.

Les formations pour les sports d’équipe ne seront pas connues avant l’approche des Jeux.

Le Canada a déjà qualifié 82 athlètes dans 26 sports.

Par exemple, en cyclisme sur route chez les hommes, le Canada a qualifié trois athlètes, mais un seul au contre-la-montre masculin.

« D’après les informations que nous avons reçues du CIO, tout ce qui entoure les critères déjà établis, les qualifications actuelles et les athlètes déjà qualifiés serait respecté », a dit plus tôt cette semaine Tricia Smith, la présidente du COC.

Des douzaines d’athlètes bâtissaient leur vie autour d’une place olympique canadienne et visaient à s’assurer d’une d’entre elles au cours des prochaines semaines, quand le virus a bouleversé leur vie sportive.

Le début des essais olympiques et paralympiques de natation était prévu lundi, à Toronto, mais la compétition est en suspens.

Aucun athlète olympique canadien ne s’est déjà qualifié pour les Jeux paralympiques, qui suivent les Jeux olympiques.

Selon le Comité paralympique canadien, le Canada compte actuellement 85 places confirmées pour Tokyo, ce qui représente un peu plus de 50 % de la talle estimée de l’équipe, soit entre 130 et 150 athlètes.

Rosie MacLennan, double championne olympique en trampoline et porte-drapeau à Rio, est l’une des têtes d’affiche obligées d’attendre avant de rejoindre l’équipe olympique de son pays.

Le Canada détient une place féminine en trampoline pour les Jeux de Tokyo en raison de la médaille de bronze que MacLennan a remportée lors des Mondiaux, l’an dernier.

Participant à des coupes du monde cet hiver, l’athlète de 31 ans amassait des points pour mettre la main sur cette place.

La sixième et dernière épreuve de la Coupe du monde, prévue en avril en Italie, a été reportée au mois de juin et il n’y a aucune garantie qu’elle aura lieu.

« Notre qualification interne était assez liée aux compétitions internationales, a expliqué MacLennan. À ce point, nous avions solidifié une place féminine pour le Canada. Il restait une autre compétition internationale qui aurait contribué à obtenir des points. Évidemment, ça n’aura pas lieu. J’imagine qu’elle se tiendra quand les temps seront plus sûrs. »

Les vétérans athlètes des huit équipes canadiennes déjà qualifiées pour Tokyo peuvent quant à eux se sentir en sécurité par rapport à leur place pour les prochains Jeux.

Les fédérations ont maintenant une autre année pour nommer leurs formations olympiques. Elles encouragent toutefois la compétition interne pour remplir les places.

Kenneth Heiner-Moller, l’entraîneur de l’équipe canadienne de soccer féminin, envisagera un chemin vers les Jeux en se fiant sur les matchs internationaux de la FIFA, mettant probablement l’accent sur ce qui se produira cet automne.

« Maintenant, nous savons que les Jeux n’auront pas lieu en 2020, mais nous savons aussi que nous allons y participer parce que notre équipe est déjà qualifiée, a déclaré Heiner-Moller. Nous pouvons maintenant regarder les prochaines étapes de préparations. Ce sont les mêmes objectifs, mais sur une ligne du temps différente. »

Selon le CIO, 57 % des places de qualifications olympiques en vue des Jeux de Tokyo ont été déterminées.

Chaque sport a différents critères de qualification, tant du côté international que du côté national.