(Tokyo) Le comité organisateur des Jeux olympiques de Tokyo a décidé d’aller de l’avant avec la portion japonaise du relais de la flamme, en dépit de la menace de la pandémie de la COVID-19.

La flamme olympique, qui doit faire son arrivée de la Grèce vendredi, circulera à travers le pays pendant quatre mois du 26 mars à la cérémonie d’ouverture prévue le 24 juillet, dans le Stade olympique de Tokyo.

Foules massées sur le bord de la route ?

Le président et directeur des opérations du Comité organisateur, Toshiro Muto, a mentionné mardi que les spectateurs pourront se masser en bordure du parcours pendant le relais de la flamme. La première portion du parcours se déroulera dans la préfecture de Fukushima, au nord, qui a été dévastée par un tremblement de terre, un tsunami et une fusion du cœur de l’un de ses trois réacteurs nucléaires en 2011.

PHOTO D'ARCHIVES ARIS MESSINIS, AFP

Dans cette photo prise le 12 mars à Olympie, en Grèce, des participants transfèrent la flamme olympique, qui a été portée jusqu'à Athènes et qui doit arriver par avion à Tokyo vendredi.

Muto a demandé aux gens de respecter des consignes de sécurité, et réitéré que le relais pourrait être interrompu, ou reporté, à tout moment.

« Nous aimerions demander aux gens qui ne se sentent pas bien de ne pas assister au relais de la flamme en bordure du trajet, a dit Muto, par l’entremise d’un interprète. Nous aimerions aussi demander aux gens d’éviter les rassemblements en bordure du parcours. Si les foules deviennent trop imposantes, alors nous devrons peut-être modifier le parcours du relais de la flamme. »

Muto a été questionné à maintes reprises sur le comportement qu’il espérait voir de la foule.

« Nous ne voulons pas aborder la définition d’une interdiction, a-t-il poursuivi. Nous ne voulons pas que les gens aient l’impression qu’ils ne peuvent assister au relais de la flamme. Au fond, ça dépend du gros bon sens. »

Une centaine de journalistes entassés dans la salle

Il n’a d’ailleurs pas d’idée claire sur la définition d’une foule « trop imposante ». En conférence de presse devant environ 100 journalistes, Muto a été interrogé à savoir s’il y avait trop de membres des médias dans la salle.

« C’est bondé, a-t-il reconnu, mais pas trop bondé ».

PHOTO BEHROUZ MEHRI, AFP

En conférence de presse devant environ 100 journalistes, Toshiro Muto a été interrogé à savoir s’il y avait trop de membres des médias dans la salle. « C’est bondé, a-t-il reconnu, mais pas trop bondé ».

Le relais de la flamme a été interrompu pour une deuxième journée en Grèce la semaine dernière en raison de rassemblements trop imposants.

Muto a aussi été questionné sur la possibilité de reporter ou d’annuler carrément les Jeux olympiques.

« Les gens nous posent cette question de toutes les façons imaginables, a-t-il rétorqué. Pour l’instant, comme nous l’avons déjà dit, les Jeux olympiques auront lieu, tel que prévu, d’une façon sécuritaire. »

De plus, les journalistes ont demandé à Muto si les obstacles rencontrés depuis le début du relais de la flamme commençaient à agacer les commanditaires de l’événement, qui versent des millions de dollars pour obtenir de la visibilité.

« Nous n’avons pas discuté de cet enjeu avec nos partenaires d’affaires, a évoqué Muto, et nos partenaires d’affaires n’ont pas tenté d’entrer en contact avec nous pour en discuter, non plus. »