Le Canadien a marqué deux des trois buts inscrits dans le cadre du match qui l'opposait aux Bruins, hier après-midi, au Centre Bell.Mais comme Ryan White et Josh Gorges ont marqué dans leur propre filet, les Bruins l'ont finalement emporté 3-0.

Les Bruins mettent ainsi un terme à une série noire de 10 revers. Une série qui commençait à peser très lourd, comme en témoignaient les réactions dans le vestiaire des gagnants.

« Ça fait du bien en cri... », a d'ailleurs lâché un Steve Bégin visiblement soulagé.

Quant au Canadien, il stoppe à trois sa série victorieuse.

Après une domination complète des Penguins de Pittsburgh, samedi, dans le cadre d'une victoire de 5-3, le Canadien a présenté un tout autre visage, hier.

Il n'affichait pas la même passion, le même désir de vaincre. Et contrairement aux Penguins, qui n'ont pas offert une performance digne des champions de la Coupe Stanley, les Bruins ont disputé un match solide. Ils ont bataillé du début à la fin de la rencontre et, surtout, ont limité au minimum les occasions offertes au Tricolore.

« Nous avons disputé une seule bonne période, la deuxième, a commenté Brian Gionta. Leur gardien (Tuukka Rask) a été très solide, mais nous étions complètement absents en troisième et nous ne sommes pas sortis en première. Ils (les Bruins) ont bien joué en fermant le jeu, mais nous devons prendre le contrôle. Nous l'avons fait samedi en prenant les devants. Aujourd'hui, nous leur avons donné le contrôle du match. C'est inacceptable.

« Il reste trois matchs avant la pause olympique - Washington mercredi au Centre Bell et une série aller-retour contre les Flyers de Philadelphie vendredi et samedi prochain - et nous devons gagner ces trois matchs », a ajouté Gionta.

Tirs déviés

White, en première période, et Gorges, en troisième, ont fait dévier des tirs d'Adam McQuaid - auteur de son premier but dans la LNH - et de Marco Sturm qui n'ont donné aucune chance à Jaroslav Halak.

Sturm avait donné les devants 2-0 aux Bruins avec quatre secondes à faire en première à la suite d'une mêlée autour du filet du Canadien.

Patrice Bergeron s'est imposé avec deux mentions d'aide.

Si White et Gorges ont contribué au gain des Bruins, Rask est le grand architecte de cette victoire, la première en temps réglementaire et la deuxième seulement de la troupe de Claude Julien depuis le 5 janvier.

Envoyé dans la mêlée une troisième fois en quatre jours, Rask a réussi 36 arrêts pour remporter sa 11e victoire de la saison, sa troisième par jeu blanc cette année. Il compte quatre zéros en carrière.

« Notre gardien a été exceptionnel en deuxième période. C'était beau à voir », a commenté l'entraîneur-chef Claude Julien, dont l'avenir derrière le banc des Bruins commençait à être remis en question en raison de la durée prolongée de la série noire.

Le gardien des Bruins s'est dressé devant Sergei Kostitsyn en première.

C'est en deuxième qu'il a sauvé la mise. Il a stoppé 15 tirs, dont six de Tomas Plekanec. Rask a brillé devant Plekanec sur une longue échappée et sur un tir décoché de l'embouchure du filet.

Rask s'est aussi imposé devant Mathieu Darche et Brian Gionta lors d'une attaque à cinq.

Avec un peu plus de chance ou de talent de marqueur, c'est selon, Darche et Plekanec auraient pu enfiler un ou deux buts.

Mais la chance a finalement souri aux Bruins.



Jeunes moins fringants


Après avoir surpris les Penguins et surtout les partisans du Tricolore par leur vitesse et leur fougue, au lendemain de leur rappel de Hamilton, David Desharnais, Brock Trotter et Ryan White ont frappé un mur hier.

« C'était beaucoup plus serré aujourd'hui qu'hier. Il faut être prêts à faire face à des joueurs de la LNH et c'était vraiment plus difficile aujourd'hui. Il y avait plus de passion samedi, mais nous devons trouver le moyen d'afficher la même passion à tous les matchs », a convenu Desharnais.

« Les Bruins ont joué comme une équipe qui en avait perdu 10 de suite. Ils n'ont rien donné. Ils ont joué un match presque parfait à l'étranger », a ajouté Darche.