C'est le jour de la marmotte chez le Canadien : il a encore disputé un bon match... jusqu'à ce qu'il se mette les pieds dans les plats.

«On a encore trouvé un moyen de perdre, a lâché Travis Moen. Les punitions ont tué notre rythme.»

Dix-huit secondes seulement après que les Sabres eurent repris les devants 3-2, Michael Cammalleri a redonné espoir aux partisans.

Mais cet élan a été vite brisé par de mauvaises punitions à Glen Metropolit et Ryan O'Byrne.

«C'est dommage parce qu'on jouait un match solide face à l'une des meilleures formations, a regretté Jacques Martin. Notre jeu à forces égales était bien meilleur et nos unités spéciales ont encore fait de l'excellent travail.»

Pour le deuxième match consécutif, l'adversaire a profité d'une punition à Metropolit pour inscrire le but vainqueur.

«Il en arrache en ce moment», a reconnu son compagnon de trio Moen.

«Sur la première punition, il a raté la rondelle puis a été puni sur le même mouvement pour avoir retenu avec son bâton.

«Il est clairement frustré de la situation. Mais c'est un professionnel et il va tirer en des leçons.

Malgré ces récents ennuis, Metropolit n'est pas menacé de se voir retiré de la formation.

Mais Ryan O'Byrne, qui à l'instar de Metropolit s'est rendu coupable de trois infractions, ferait mieux de se méfier.

O'Byrne devient une cible facile si Jacques Martin choisit d'y aller avec six défenseurs au lieu de sept lorsque Andrei Markov sera revenu.

«On a 20 gars en santé et l'on a pratiquement disputé le match avec 11 attaquants, a rappelé Martin. C'est difficile de couper dans ce temps-là.

«Sauf qu'il y a des joueurs qui vont revenir éventuellement...»

Gionta ne sait toujours pas

Parlant de joueurs blessés et de retours au jeu, on a croisé Brian Gionta après le match. Et sa situation n'est pas aussi prometteuse que celle de Markov...

«Je n'ai pas rencontré le médecin et, à vrai dire, je ne sais pas quand je vais le faire, a confié Gionta. Or, je dois attendre son signal avant de pouvoir chausser les patins à nouveau.»

À ce stade-ci, l'attaquant n'est pas en mesure de dire s'il pourra respecter les pronostics initiaux qui prévoyaient son retour au jeu pour le début du mois de janvier.

Le frère Andrei va bien

Malgré ce revers, la santé du premier trio demeure un point extrêmement positif.

Andrei Kostitsyn, avec deux buts et une mention d'aide, a peut-être connu son meilleur match de la saison.

«J'essaie d'assurer une présence au filet», a répondu la première étoile de la rencontre, dont les déclarations prennent souvent l'allure de haïkus.

«Sur mon deuxième but, j'ai profité d'un beau jeu de Plekanec. Il a feinté le tir et il m'a passé la rondelle »

Auteur de six buts et quatre mentions d'aide en huit matchs depuis que son frère Sergei a réintégré l'équipe, Kostitsyn sait bien que les amateurs sont nombreux à faire un lien.

«Les gens disaient cela aussi il y a deux ans», a rappelé Andrei.

Michael Cammalleri dit se plaire à évoluer aux côtés du gros Biélorusse.

«Je commence à connaître Andrei et c'est un plaisir de jouer avec lui, a mentionné Cammalleri. Il est gros, il est fort, et il a tout un coffre à outils : ses mains, sa capacité à tirer, sa capacité à faire des jeux...

«J'espère juste qu'on saura maintenir la chimie qui existe présentement.»