(Laval) Personne ne rouspétait dans le vestiaire du Rocket de Laval à l’idée de profiter de cinq jours de congé avant de reprendre le collier jeudi prochain à Belleville. Et ce, même si l’équipe connaît ses meilleurs moments de la saison.

Propulsé par ses défenseurs et par sa meilleure prestation de la saison en avantage numérique, le Rocket s’est offert – ainsi qu’à ses partisans – un beau cadeau de Noël en défaisant les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton par la marque de 5-2, vendredi soir à la Place Bell.

« C’est bien de gagner le dernier match comme ça. C’est plus facile d’aller dans un petit congé de trois ou quatre jours, avoir la tête libre un petit peu », a fait remarquer l’entraîneur-chef Jean-François Houle.

« Je trouve que ça été un bon match pour nous ce soir. Pour 60 minutes, c’était le match le plus solide que l’on a joué de l’année », a-t-il enchaîné.

Le Rocket a signé un quatrième gain à ses cinq dernières sorties, face à des rivaux pas commodes.

Les Penguins se sont présentés à Laval forts d’une séquence de quatre victoires. Mercredi, les hommes de Jean-François Houle avaient renversé le Crunch de Syracuse dans son château-fort.

Vendredi, la formation lavalloise a pris le contrôle du match en deuxième moitié de la deuxième période grâce à trois buts rapides inscrits avec l’avantage d’un homme.

Les défenseurs Logan Mailloux (5e) et Arber Xhekaj (1er) ont réussi deux de ces buts. L’autre a été l’œuvre du centre Brandon Gignac (10e), qui a fait dévier une passe de qualité de Mailloux.

William Trudeau (3e) avait donné le ton à cette explosion des défenseurs, tôt au deuxième vingt, en déjouant Magnus Hellberg, qui a fait face à 38 tirs.

« Ils ont de bons tirs, ils se portent à l’attaque », a souligné Houle au sujet de ses défenseurs.

« C’est un ensemble de plusieurs choses, mais nos défenseurs jouent du très bon hockey dans les cinq derniers matchs », a reconnu Houle.

Sean Farrell (5e), en troisième période, a également trouvé le fond du filet.

Philippe Maillet a connu un solide match, avec trois mentions d’aide, et Gignac a aussi obtenu une aide pour porter à huit sa séquence de rencontres avec au moins un point.

À l’autre extrémité de la patinoire, le gardien Jakub Dobes a offert une autre prestation rassurante, même s’il a été peu sollicité.

Il a bloqué 24 rondelles et n’a cédé que devant Alex Nylander, en deuxième période, et Dmitri Samorukov, en troisième.

Du jeu partagé

Ce n’est pas toujours le cas, mais vendredi soir, les chiffres affichés au tableau indicateur central se voulaient un reflet de la première période ; du jeu assez partagé, légèrement dominé par les joueurs du Rocket et deux gardiens nullement généreux, malgré l’ambiance de Noël qui a régné toute la soirée à la Place Bell.

Les Penguins, qui avaient joué 24 heures plus tôt à Belleville, ont été les premiers à menacer la forteresse rivale. Toutefois, Dobes s’est montré solide devant Marc Johnstone puis face à Joona Koppanen.

À l’autre extrémité de la patinoire, Hellberg a réalisé ses meilleurs arrêts de l’engagement sur des tirs consécutifs de Joshua Roy et de Gignac.

Les 10 premières minutes du deuxième vingt ont beaucoup ressemblé à la première période sauf que cette fois, il y a eu des buts.

Le premier est venu de Trudeau, qui a fait dévier une passe de Jan Mysak à 3 : 19.

Après que Nylander eut égalé le score en faisant dévier un tir de Ty Smith, les Penguins sont soudainement devenus indisciplinés.

Ils ont écopé de trois punitions dans un intervalle d’un peu plus de trois minutes, et le Rocket les a toutes exploitées en moins de temps encore.

Mailloux a d’abord rompu l’égalité à l’aide d’un boulet de canon qui a battu le gardien des Penguins dans la partie supérieure droite, à 13 : 53.

Moins de deux minutes plus tard, Xhekaj a imité son coéquipier avec un tir moins puissant, mais tout aussi précis. Gignac a complété la pétarade à 16 : 50.

« C’est exactement l’endroit que je visais », a déclaré Mailloux, assis à côté de Xhekaj dans le vestiaire, en parlant de son tir.

C’était la première fois cette saison que le Rocket inscrivait au moins trois buts en avantage numérique dans un match.

« Il y a eu beaucoup de changements au sein de l’avantage cette année. C’est bien sûr agréable quand nous sommes capables de faire fonctionner notre attaque à cinq. Nous allons devoir nous assurer, au retour de la pause, que ça continue dans cette direction », a noté Mailloux.

Le but de Farrell, tôt en troisième période, a mis la rencontre hors de portée des visiteurs de manière définitive.