(Laval) On pouvait se demander comment les joueurs du Rocket de Laval allaient se relever de leur défaite crève-cœur de vendredi soir en tirs de barrage contre le Wolf Pack de Hartford. Or, contre le même rival, ils ont réagi avec brio.

Riley Kidney a connu le meilleur match de sa jeune carrière dans la Ligue américaine, le gardien Jakub Dobes a offert une deuxième prestation de qualité en autant de jours et le Rocket a défait le Wolf Pack 5-1, samedi après-midi devant 10 268 spectateurs à la Place Bell.

« Très satisfait », a d’abord lancé l’entraîneur-chef Jean-François Houle au sujet de ce gain qui est venu mettre un terme à une vilaine séquence de neuf revers.

« À travers de la série de défaites, on méritait des victoires. Quand ça s’allonge, et que ça s’allonge, c’est dur au niveau mental pour les joueurs et les instructeurs aussi. C’est sûr qu’elle fait du bien, celle-là », a reconnu Houle.

« C’est un de nos bons matchs, a-t-il plus tard opiné. De 60 minutes, tout au long du match, oui. »

Kidney, un attaquant âgé de seulement 20 ans, a mené l’attaque lavalloise avec deux buts et une aide. Il a marqué le premier filet du Rocket, tôt en première période, et ajouté son cinquième de la saison en milieu de deuxième période.

Kidney a aussi obtenu une mention d’aide sur but de Nolan Yaremko, inscrit tard en deuxième période contre le gardien Olaf Lindbom, qui a fait face à 29 tirs.

Brandon Gignac a également connu un fort match. Il a marqué ce qui allait devenir le filet victorieux en désavantage numérique, au deuxième vingt, et a ajouté une aide.

Jared Davidson a récolté son deuxième de la saison tard en troisième période.

Quant à Dobes, il a bloqué 25 rondelles et n’a cédé que devant le défenseur Blake Hillman sur un tir qui ne lui a donné aucune chance, au premier vingt.

« Ç’a été un très bel effort d’équipe. Nous avons été solides pendant 60 minutes. Nous savions à quel point c’était un match important pour nous. C’est agréable d’être allé chercher la victoire. Souhaitons maintenant pouvoir en aligner quelques-unes », a commenté Kidney.

Les joueurs du Rocket profiteront d’une légère pause, du moins en ce qui a trait au calendrier de la saison régulière. Vendredi prochain, ils seront à Lehigh Valley pour y affronter les Phantoms dans le premier d’une série de trois matchs à l’étranger.

Et les toutous pleuvent !

C’était jour de « lancers des toutous » et les spectateurs composant la salle comble à la Place Bell n’ont pas dû patienter très longtemps avant de s’exécuter.

Ils l’ont fait à profusion – ils ont édité un « record d’équipe » de 12 402 toutous – et à exactement 4 : 45 du premier vingt. Kidney a sauté sur le retour d’un tir de Logan Mailloux qui avait frappé la tige verticale à la droite de Lindbom.

Ce but de Kidney a permis au Rocket de porter la marque à 1-1 environ deux minutes après que les visiteurs eurent pris l’avance sur leur premier tir du match, celui de Hillman qui a touché William Trudeau au passage, avant de déstabiliser Dobes.

Le reste de la période a été marqué par un jeu potentiellement crucial et surtout très dangereux.

Xavier Simoneau a été victime d’une violente mise en échec à la tête de la part de Matt Rempe, un colosse de six pieds sept pouces et 207 livres, avec un peu moins de cinq minutes à écouler.

Simoneau, qui est revenu au jeu au début de la deuxième période, se trouvait dans le coin de la patinoire, à la gauche de Dobes, et tentait d’effectuer un jeu avec la rondelle lorsque Rempe s’est dirigé vers lui et l’a frappé.

La reprise de la séquence montrait clairement que les patins de Rempe n’étaient pas en contact avec la patinoire au moment de la mise en échec.

À l’origine, les officiels n’ont pas appelé d’infraction sur le jeu. Après s’être consultés, ils ont imposé une punition de match au joueur du Wolf Pack, accompagnée d’une majeure de cinq minutes.

Cependant, le Rocket n’a pas réussi à exploiter cette occasion en or, se contentant de diriger deux tirs peu dangereux au filet de Lindbom.

Malgré leurs insuccès pendant leur avantage numérique de cinq minutes, les joueurs du Rocket ne se sont pas dégonflés. Bien au contraire.

Ils ont plutôt réagi avec panache, marquant deux fois en un peu plus de deux minutes tôt en deuxième période.

Gignac a d’abord touché la cible en infériorité numérique à 6 : 03, et Kidney a inscrit son deuxième de l’après-midi à 8 : 32 aux termes d’une poussée à deux contre un avec Philippe Maillet.

Forts d’une avance de 3-1, comme la veille et vers le même moment du match, les joueurs du Rocket, cette fois-ci, ont récolté l’important but suivant qui leur avait échappé vendredi.

Ce but est venu de Yaremko, aidé de Gignac et de Kidney avec un peu plus de deux minutes à jouer à la période médiane.

Au troisième vingt, le Rocket a résisté à une séquence à trois contre cinq pendant 86 secondes, contre l’équipe au sommet de la Ligue américaine au chapitre de l’efficacité en avantage numérique.

« Incroyable, s’est exprimé Dobes au sujet du travail de ses coéquipiers pendant l’infériorité numérique de deux hommes.

« Je n’avais même pas besoin d’être là. Les gars ont tout bloqué. Je ne sais même pas si j’ai eu à faire un arrêt. Du bon travail des instructeurs et beaucoup de courage pour se jeter devant les tirs », a analysé le sympathique gardien.

Davidson a ajouté la cerise sur le sundae en faisant dévier un tir de Joshua Roy lors d’une supériorité numérique avec 4 : 47 à écouler.