(Hamden, Connecticut) C’est une Québécoise qui vient au deuxième rang des pointeuses de l’équipe féminine des Bobcats. Cette Québécoise, c’est Maya Labad, joueuse de troisième année.

Labad a été formée au programme international de l’école secondaire Armand-Corbeil (les résidants vous diront qu’Armand vient au deuxième rang des meilleurs Corbeil de Terrebonne derrière le conseiller municipal Michel Corbeil, mais on s’écarte), et elle étudie maintenant en criminologie, une façon de marcher dans les traces de son père, policier.

En occupant un rôle de premier plan dans une école de division I de la NCAA, Labad s’approche d’un de ses rêves, soit de participer aux Jeux olympiques. Elle aimerait bien être de ceux de 2026, mais n’en fait pas une obsession.

L’athlète de 21 ans a déjà mis un pied dans la porte en tant que membre du programme national de développement. « Une chose que j’aimais de Quinnipiac, c’est que les entraîneuses sont canadiennes, car pour me rendre à Équipe Canada, c’est un avantage. Elles me connaissent et elles connaissent les gens à Hockey Canada. »

PHOTO GUILLAUME LEFRANÇOIS, LA PRESSE

Maya Labad (27) espère dans quelques années se joindre à une équipe de la Ligue professionnelle de hockey féminin.

Labad évolue par ailleurs dans un environnement intéressant. L’équipe de New York de la future Ligue professionnelle de hockey féminin s’entraîne à une heure de route de Quinnipiac, à Stamford, celle de Boston est à deux heures de l’université, sans oublier bien sûr le club de Montréal, près de la maison.

Ça fait des années qu’on en parle et que ça n’arrive pas. Ça va prendre quelques années avant que ça se développe. Mais juste le fait que ce soit réaliste que des filles jouent chez les pros… Quand ce sera mon tour dans quelques années, ce sera juste mieux.

Maya Labad, attaquante québécoise des Bobcats de l’Université Quinnipiac

Elle pourrait aussi goûter à un « luxe » auquel la génération qui la précède n’a pas eu droit : vivre de son sport. « Comme tout gars qui rêve de jouer dans la Ligue nationale ! », lance-t-elle, avec le ton de celle qui réalise qu’elle dit une évidence.

Une évidence qui en dit long sur la situation ridicule avec laquelle devaient composer les joueuses jusqu’à tout récemment.

Lisez « La “French Connection” de Quinnipiac »